Le Parisien « Quand les chars américains sont rentrés dans la ville » : le reportage photo bouleversant d’un médecin d’Orléans à la Libération

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En région, Loiret Par François-Xavier Rivaud

« Quand les chars américains sont rentrés dans la ville » : le reportage photo bouleversant d’un médecin d’Orléans à la Libération
Les éditions Corsaire d’Orléans (Loiret) ont publié en octobre un livre-document « exceptionnel » comprenant 350 photos prises au moment de la libération de sa ville en 1944 par Jean Falaize, médecin à l’hôpital d’Orléans et résistant.

Le livre consacré aux photos de Jean Falaize (ci-dessus) a été annoté par Benoit Falaize, docteur en histoire, qui s’est plongé dans le parcours héroïque d’un grand-père qu’il n’a jamais connu. Les éditions Corsaire
L’historien Benoit Falaize vient de publier un livre qui le relie à son histoire personnelle : « D’Orléans à Berchtesgaden, les albums photos d’un médecin résistant 1944-1945 » (éditions Corsaire). L’auteur de ce reportage amateur comprenant une sélection de 350 photos – toutes légendées, pour la plupart inédites - retrouvées dans les archives familiales, n’est autre que Jean Falaize (1904-1950), son grand-père, né en 1963, qu’il n’aura jamais connu.
« J’ai fait comme Alain Korda, qui a été mon professeur, qui a écrit un livre sur un inconnu. Même s’il s’agissait de mon grand-père, je suis parti à la recherche d’un homme que je ne connaissais pas. Je savais qu’il avait été médecin, mais j’ignorais qu’il avait été photographe amateur et qu’il ferait un reportage de la libération d’Orléans, notamment quand les chars américains sont rentrés dans la ville », reconnaît Benoit Falaize, originaire du Loiret.
Un épisode peu documenté
Au cours de son enfance, il a peu entendu parler de ce médecin à l’hôpital d’Orléans et résistant, « sauf par ma tante, la sœur de mon père - que j’ai perdu très jeune - mais je me méfie toujours, comme historien, de la mémoire familiale, parce qu’on peut dresser des statues à des personnages qui ne le méritent pas ».
Le don par sa tante de ces albums photos lui ouvre un champ de recherche peu exploité. À Orléans, la libération de la ville, le 16 août 1944, par les soldats américains n’avait été documentée que par quelques photographes officiels, accrédités par le gouvernement provisoire, qui ont alimenté les pages du quotidien naissant « La République du Centre ».
En Allemagne dans les camps de Berchtesgaden et Dachau
Le médecin qui s’est enrôlé dans l’armée dirigée par Jean de Lattre de Tassigny pour les derniers mois de la guerre aura immortalisé les événements, au jour le jour : des fantassins américains, le fusil en mains, marchant dans la ville aux côtés des blindés inspectant chaque recoin pour déloger les derniers survivants de la défense allemande jusqu’à la traversée de l’Allemagne hitlérienne et les derniers combats qui le mèneront à Berchtesgaden et Dachau dont il découvre l’horreur des camps.
Benoit Falaize a nourri cet ouvrage, préfacé par le politologue Pierre Allorant, de nombreux documents comme le journal de marche du 137e régiment d’infanterie du Kansas traduit par Muriel Pasquet et le numéro spécial de « La République du Centre » du 11 novembre 1944. Dans les archives municipales et départementales, il a découvert l’importance de cette figure locale, disparue tragiquement dans une chute en 1950. Un homme qu’il aurait « bien aimé connaître ».

LIBÉRER ORLÉANS - Jean FALAIZE




FALAIZE Benoit
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