Publié le 28 novembre 2025
Il y a tout juste un an, le Parc d’Armorique lançait son projet d’accompagnement des établissements médico-sociaux vers une alimentation durable en partenariat avec le laboratoire Labocéa et la Maison de l’Agriculture Biologique du Finistère (MAB29). L’objectif : permettre à 8 établissements du territoire de bénéficier d’un accompagnement individualisé sur deux ans pour évaluer leurs pratiques et définir les actions à mener. Les premiers résultats montrent l’intérêt d’avancer en collectif vers une alimentation saine et durable.
Les 8 établissements médico-sociaux bénéficiaires du programme assurent au total la restauration quotidienne de plus de 800 convives :
- Le Centre hospitalier de la Presqu’île de Crozon, Crozon
- La Résidence du Guic (EHPAD), Commune de Guerlesquin
- La Résidence de la vallée de l’Aulne (EHPAD), Châteaulin
- La Résidence Yann d’Argent (EHPAD), Pleyben
- La Résidence Ker Val (EHPAD), Pont-de-Buis-lès-Quimerch
- La Résidence Mont Le Roux, Huelgoat
- Deux établissements des Papillons Blancs du Finistère : la Résidence du Rivoal à Pleyben et la Résidence de l’Iroise à Crozon.
De premiers résultats très encourageants !
Le premier défi auquel se sont attaqués ces établissements est celui de la lutte contre le gaspillage alimentaire. Un enjeu de taille dans le secteur de la restauration collective où le gaspillage est quatre fois plus important qu’au domicile (120 grammes en moyenne par repas pour les établissements médico-sociaux selon les chiffres de l’ADEME).
À la suite d’un diagnostic réalisé par le laboratoire Labocéa, chaque établissement a mis en œuvre un plan d’action sur-mesure visant à réduire le gaspillage alimentaire à la fois pendant la préparation des repas et pendant le service. Des pesées régulières ont permis à chaque établissement de mesurer concrètement l’impact de leurs actions.
Les premiers résultats sont là : en 4 mois, les établissements participants ont réduit leur gaspillage de près de moitié et économisé 23.75 tonnes de CO2 soit 2.5 fois le tour de la terre ou 25 600 €.
Les astuces pour y parvenir :
- Maitriser les effectifs pour éviter de cuisiner pour les absents !
- Ajuster les quantités dans les assiettes et personnaliser le service entre les gros mangeurs et les petits.
- Donner envie dès le menu et jusqu’au dressage.
Ces résultats ont été dévoilés en novembre à l’occasion d’une réunion de l’ensemble des participants au siège du Parc d’Armorique. Cette dynamique collective est au cœur du programme pour permettre aux établissements de se rencontrer et d’échanger sur leurs pratiques et les difficultés rencontrées.
Prochain défi : renforcer le circuit-court
Depuis la rentrée 2025, les établissements s’intéressent aux leviers concrets pour renforcer le circuit court, le Bio et la saisonnalité avec l’aide de la Maison de l’Agriculture Biologique du Finistère. Si l’envie est là, il est parfois difficile de la mettre en œuvre en raison de certaines contraintes de marché ou de la logistique.
Chaque établissement s’est donc vu proposer une feuille de route avec des leviers d’approvisionnements et des astuces pour faire évoluer leurs pratiques tout en bénéficiant de formations aux enjeux de la loi EGALIM et de rencontres avec les producteurs qui maillent le territoire du Parc. Rendez-vous dans un an pour connaître les résultats !
Soutenir les acteurs locaux dans la mise en œuvre des objectifs nationaux
Depuis 2018, plusieurs lois fixent des objectifs ambitieux pour accompagner la transition alimentaire des restaurants collectifs. Avec les lois EGAlim (2018), Agec (2020) et Climat et Résilience (2021), des nouvelles réglementations ont été adoptées afin de réduire le gaspillage alimentaire, améliorer la qualité des repas et la durabilité des approvisionnements et informer les usagers. Le Parc d’Armorique soutient les acteurs du territoire pour une transition réussie. Les dynamiques engagées auprès des établissements bénéficiaires pourront bénéficier aux autres établissements de restauration collective du territoire.