Le PLFSS définitivement adopté : la mobilisation de la FSPF a payé ! - Fédération des Pharmaciens de France

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Ce mardi, l’Assemblée nationale a définitivement adopté le PLFSS pour 2026. Au terme de six mois d’une mobilisation inédite des pharmaciens et d’un travail intense de la FSPF auprès des pouvoirs publics, c’est une issue positive pour la pharmacie d’officine.

Le Parlement a en effet doté la Sécurité sociale d’un budget que la FSPF estimait indispensable tant pour les professionnels de santé que pour les patients. Mais il a surtout adopté toutes les mesures de protection du réseau que nous défendions.

Au premier rang de ces mesures, les parlementaires ont unanimement voté l’amendement de la FSPF inscrivant dans la loi les plafonds de remises à 40 % pour les génériques et à 20 % pour les biosimilaires. Cette ressource essentielle pour le réseau sera ainsi protégée d’une décision règlementaire arbitraire similaire à celle prise par le Gouvernement BAYROU.

La FSPF a également obtenu l’inscription de trois mesures qu’elle a défendues tout au long de l’année :

  • l’extension, au-delà des seuls territoires fragiles, de l’aide conventionnelle aux officines en difficulté, qui bénéficiera à environ 800 officines supplémentaires ;
  • la possibilité pour les pharmaciens de prendre en charge des situations cliniques et d’être rémunérés en conséquence ;
  • l’accélération de la substitution biosimilaire, par l’introduction d’un dispositif de tiers payant contre biosimilaire, de la prescription en dénomination commune internationale et de la limitation de la mention « non substituable », comme c’est le cas pour les médicaments génériques.

Par ce PLFSS, le Gouvernement et le Parlement semblent avoir enfin pris conscience de l’importance du réseau officinal mais aussi de ses fragilités. Son rôle essentiel dans l’accès aux soins sera même consacré par la labellisation de certaines officines en tant que « maisons France Santé ».

Ces succès ne doivent pas masquer les nouvelles économies réalisées sur les médicaments et produits de santé. Elles s’élèveront à un niveau record de 2,3 milliards d’euros. Si leur impact sur le réseau sera atténué par les mesures précitées, ce montant sans précédent rend d’autant plus indispensable la refonte du modèle de rémunération de l’officine.

La FSPF est déjà à l’œuvre, au côté de la mission IGAS-IGF et sur la base des contributions issues de sa grande consultation économique, pour bâtir un modèle qui protègera le réseau de ces baisses de prix et pour mettre enfin un terme aux fermetures en cascade. Elle donne donc rendez-vous en 2026, une année qui s’annonce déterminante pour l’avenir de la pharmacie.

Recapiti
Marion DAUVILLIER