Le projet porté par le Parc naturel régional de Brière a été désigné lauréat de l’appel à projet de l’OFB sur les zones sensibles aux côtés de 2 autres territoires : le CEN Auvergne et le CPIE Yonne et Nièvre. Il s’inscrit dans le cadre de la Stratégie Nationale pour la Biodiversité 2030 de l’OFB et vise à agir sur des zones d’intervention prioritaires où les enjeux de santé humaine, notamment la protection des captages d’eau potable, croisent ceux de la biodiversité (sites Natura 2000).
Soutenu financièrement par l’OFB à hauteur de 150 000 €, le projet se déploiera sur trois ans, de 2025 à 2027. Son ambition est claire : renforcer le dialogue et la coopération entre les acteurs de l’eau, de la biodiversité et du monde agricole afin de préserver durablement la qualité de l’eau.
Porté par le Parc naturel régional de Brière, le projet cible la nappe phréatique de Campbon. Il vise à maintenir la bonne qualité de l’eau en valorisant les pratiques vertueuses en élevage bovin laitier en agriculture biologique et le renforcement des infrastructures agroécologiques sur les sites Natura 2000 et l’aire d’alimentation de captage de cette nappe.
Située à l’est du Parc de Brière, la nappe de Campbon est en limite du périmètre Natura 2000. En tant qu’animateur de ce dispositif, la Parc intervient donc déjà sur une partie de la nappe de Campbon, notamment via l’accompagnement à la contractualisation de MAEC pour la mise en œuvre d’actions favorables à la biodiversité.
Un projet multi-partenarial
Le projet est porté en partenariat avec :
- Eurial, filière lait de la coopérative Agrial
- Foodpilot, start-up qui propose un accompagnement RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) auprès des entreprises agro-alimentaires
- L’institut agro Rennes-Angers
Des objectifs diversifiés
- Encourager le dialogue territorial
L’ambition du projet est de favoriser les échanges et partager les expériences entre les animateurs de politiques publiques sur ce territoire en créant une dynamique territoriale autour des thématiques : qualité de l’eau, biodiversité et agriculture.
- Promouvoir les infrastructures agroécologiques et le maintien de l’agriculture biologique
Les infrastructures agroécologiques (IAE) jouent un rôle important dans le maintien de la biodiversité en milieu agricole et la réduction de l’utilisation d’intrants chimiques. Favoriser le maintien et le développement de ces IAE est donc nécessaire pour conserver la qualité de l’eau.
L’accompagnement au maintien de l’agriculture biologique sur le territoire est un enjeu important. Aujourd’hui, les aides de la Politique Agricole Commune (PAC) à destination de l’agriculture biologique diminuent, notamment avec la fin de l’aide au maintien en bio en 2025. Cette situation fragilise les agriculteurs et agricultrices concernés et augmente le risque d’un retour vers une agriculture conventionnelle.
- Développer des leviers financiers complémentaires
Pour venir en maintien de l’agriculture biologique, un des objectifs est d’amplifier la mobilisation des outils tels que les Mesures Agro-environnementale et Climatique (MAEC) et le Paiement pour services environnementaux (PSE). Ces financements complémentaires permettent de valoriser des pratiques vertueuses et les co-bénéfices apportés.