Coulisses — Épisode 4 : d'où vient le logo de Médianes ? (et ce à quoi vous avez échappé)

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Quand nous avons créé Médianes, il y a pile cinq ans, nous n’avions pas encore de site, pas de lecteur·ices, pas de client·es, et certainement pas de bureau. Mais nous avions déjà une idée assez claire de ce que nous voulions défendre et contribuer à renforcer : les médias, l’indépendance journalistique, et surtout, une société plus juste, plus inclusive et durable.

Nous souhaitions accompagner celles et ceux qui font les médias d’aujourd’hui et de demain. Être capables de parler à tous les métiers : journalistes, designers, développeur·ses, responsables marketing, dirigeant·es. Créer un espace où les échanges seraient exigeants mais bienveillants, sans jargon inutile. Nous voulions pouvoir être approchés facilement. Tout cela à travers un média, un studio et un réseau, pour contribuer à faire émerger de nouvelles voix, durablement.

Cinq ans après, l'équipe a bien grandi, nous avons accompagné plus de 150 rédactions, nous avons écrit sur de très nombreux médias et élargi notre réseau à l'échelle européenne — vous trouverez là-dessus plus d'infos sur notre page à propos — mais il y a une question à laquelle nous avons jamais répondu, et peut-être que personne ne nous l'a jamais demandé : d'où vient le logo de Médianes ?

J’ai retrouvé quelques mots notés dans mon carnet : sérieux et accessible, ouvert, rencontre, accompagnement, collectif, doux. C’est à partir de ces notions que j’ai commencé à réfléchir au logo.

Vous avez échappé à cela
Également à cela
Peut-être même à ceci
Et j'ai la joie de vous annoncer que vous avez échappé à cette piste — et tant d'autres.

On a beaucoup erré, exploré des pistes du côté du mouvement, de l’envol, de l’agora, du regard, du lien, de l’équilibre. Clairement, il nous fallait quelque chose de très lisible, avec un sigle assez simple et construit. Quelque chose qui évoque le mouvement, la progression. Au départ, j’ai dessiné trois barres de plus en plus grandes, un peu comme un histogramme. Une forme très basique qui disait déjà : ça monte.

Puis ces barres sont devenues un escalier. Il y avait quelque chose de très concret dans cette idée : on ne saute pas les marches, on avance pas à pas. Il y avait là quelque chose du Tetris — ces formes simples qui s’assemblent, qui trouvent leur place les unes avec les autres. L’escalier tourné qui devient une petite montagne sous forme de M.

L'escalier tourné qui devient une petite montagne sous forme de M

En tournant cette forme de 90 degrés, l’escalier devint un toit, une protection, presque une maison, et puis, ça évoquait aussi une flèche vers le haut. Il y avait aussi, dans ce qui est devenu un M stylisé, une notion de montagne qu’on allait pouvoir gravir ensemble — traverser les hauts et les bas ensemble, et ça, clairement, nous l’avons fait.

Pour l’écriture de Médianes dans le logo, nous avons choisi une police géométrique, quasiment architecturale, avec ce « n » très carré, tel un pont, contrebalancé par d’autres lettres qui, à l’image du « a », sont très arrondies, ouvertes, généreuses.

Très rapidement, le bleu clair s'est imposé comme couleur principale : calme, réflexif, discret, il était compatible avec notre envie d'être un réceptacle pour mettre en avant d'autres idées, initiatives, médias.

Cinq ans plus tard, ce logo est toujours là. J’ai parfois eu envie de le faire évoluer, mais je suis heureuse qu’il soit là pour nous rappeler que nous le sommes aussi.


Pour aller plus loin

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Christelle est la directrice artistique associée de Médianes. Elle est en charge de la direction artistique des projets accompagnés, et de Médianes.

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La newsletter de Médianes est dédiée au partage de notre veille, et à l’analyse des dernières tendances dans les médias. Elle est envoyée un jeudi sur deux à 7h00.


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Christelle Perrin