Varzy (Nièvre) – 8 décembre 2025
Le 8 décembre 2025, une délégation de la Fédération nationale, accompagnée de sa représentation de Bourgogne-Franche-Comté, a été conviée à l’inauguration d’une nouvelle chaufferie biomasse à Varzy (Nièvre).
Gilles NOËL, maire de VARZY, vice-président des maires ruraux de France et de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) a reçu, à cette occasion, Michel Fournier, ministre délégué chargé de la Ruralité, et Mme Fabienne Decottignies, préfète de la Nièvre.
Ministre depuis moins d’un mois, Michel Fournier s’est offert une immersion dans la ruralité en présidant cette inauguration. Hasard ? Pas tant que ça car avec Gilles NOEL, ils ont travaillé ensemble au sein du bureau national de l’association des maires ruraux de France et ils partagent les mêmes valeurs et tout particulièrement la lutte contre le réchauffement climatique.
Cette inauguration s’est inscrite dans le cadre du développement d’un réseau public de chaleur porté par la commune de Varzy, avec l’aide de l’ADEME et l’appui du Syndicat Intercommunal d’Énergie et d’Équipements de la Nièvre (SIEEEN). Elle illustre les enjeux actuels de la transition énergétique dans les territoires ruraux, notamment en matière de valorisation des ressources locales et de maîtrise des coûts énergétiques pour les collectivités et les usagers.
Engagée dès 2012 avec la mise en service d’un premier réseau de chaleur desservant plusieurs bâtiments publics, la commune a poursuivi sa stratégie en confiant la compétence au SIEEEN, qui a assuré la conduite et le financement du projet et en assurera le suivi. Ce nouvel équipement permet l’extension du réseau et le raccordement de nombreux bâtiments publics, d’équipements collectifs et de logements.
Le projet repose sur l’utilisation de plaquettes forestières issues des forêts communales, séchées sur la plateforme de production du SIEEEN à Rix. La consommation annuelle de bois est estimée à 843 tonnes, contribuant à une production de chaleur renouvelable et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Éléments financiers et techniques
Le coût global de l’opération s’élève à 2 840 327 €. Le financement mobilise plusieurs dispositifs :
• ADEME : 15 123,93 € pour les études et 762 978 € pour l’investissement,
• Fonds européens FEDER : 813 128,64 €,
• Emprunt du SIEEEN : 1 249 096 €, significativement allégé par les
Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), pour un montant de 1 175 000 €, ramenant l’autofinancement à 74 096 €.
Le tarif d’abonnement au réseau de chaleur est fixé à 58,5 € HT pour les collectivités et les particuliers raccordés.
Sur le plan technique, l’installation comprend deux chaudières bois d’une puissance de 500 kW chacune, complétées par des chaudières gaz d’appoint de 1 200 kW et 600 kW. Le réseau, long de 1 281 mètres, dessert une surface totale de 15 131 m², incluant notamment des établissements scolaires, un EHPAD, des bâtiments communaux, des équipements publics, des commerces et des logements, pour un total de plus de 700 personnes concernées.
Une illustration des enjeux nationaux de la ruralité
Outre le ministre délégué chargé de la Ruralité et la préfète de la Nièvre, cette séquence a réuni de nombreux élus nationaux et locaux, représentants de l’État et acteurs institutionnels de l’énergie.
À travers cet exemple, la fédération et sa délégation Bourgogne-Franche-Comté soulignent l’importance de l’ingénierie territoriale, des partenariats entre collectivités et syndicats d’énergie, ainsi que de la mobilisation des financements publics pour accompagner les communes rurales dans leurs projets de transition énergétique. Les réseaux de chaleur biomasse constituent, à ce titre, un levier structurant pour renforcer l’autonomie énergétique des territoires et soutenir un développement rural durable.
Il est à noter que notre délégation régionale a pleinement participé aux évolutions de ce dossier, depuis son origine, comme membre du Comité Régional des Aides de l’ADEME aux côtés des représentants de l’État et de nombreux organismes environnementaux.