23 octobre 2024 • ACTUALITÉS
Le 9 juin restera gravé dans les mémoires de la Maison d’accueil spécialisée (MAS) de Kourou. Ce jour-là, Leïla, l’une des résident·e·s, a eu l’honneur de porter la flamme olympique. Un moment d’émotion intense pour elle, ses proches, et pour l’ensemble de la communauté de la MAS. Retour sur une journée extraordinaire.
Tout a commencé il y a quelques mois, lorsque la MAS de Kourou a reçu l’opportunité unique de proposer le profil d’un·e résident·e pour devenir porteur·euse de la flamme olympique.
Pour Kèrika Drayton, éducatrice spécialisée à la MAS depuis 2017, le choix était évident. « J’ai tout de suite pensé à Leïla », confie-t-elle. « Leïla est une femme très sportive, toujours joyeuse. Elle participe régulièrement aux activités sportives adaptées de la MAS, comme la marche nordique, et c’est une nageuse exceptionnelle. Pour moi, elle devait porter la flamme. »
Avant de soumettre la candidature de Leïla, l’équipe a pris soin de consulter ses parents ainsi que les professionnel·le·s de santé pour obtenir leur accord.
Kèrika Drayton, éducatrice spécialisée à la MAS de Kourou
Leïla, portant la flamme olympique aux côtés de ses proches
La surprise et la joie ont été immenses lorsque l’établissement a appris que Leïla faisait partie de la liste finale des porteurs de la flamme !
Une préparation collective pour un moment inoubliable
Une journée pleine d’émotions
Leïla, accompagnée de Laure Guérin, cheffe de service à la MAS de Kourou, a accompli son relais avec brio. « Le 9 juin était une journée extraordinaire, on ne l’oubliera jamais », raconte Kèrika Drayton, encore émue en y repensant. « Même Leïla en parle encore beaucoup. Elle avait tellement d’émotions ce jour-là, c’était incroyable. Je suis tellement fière d’elle. »
Pour Leïla, cette journée avait une signification particulière. Atteinte de drépanocytose, la jeune femme commence à perdre la vue et traverse des moments difficiles, notamment lors des transfusions sanguines qui l’épuisent et affectent parfois son moral. « Voir la fierté de Leïla, de ses parents, et son père en larmes… ça m’a profondément touchée. »
Malgré ces défis, Leïla est allée jusqu’au bout de son relais, tenant fermement la flamme dans le bras où elle a sa canule pour les soins. « Nous avions des craintes, mais elle a tenu bon. Elle ne l’a pas lâchée, et c’était un moment de pure émotion pour nous tous. »
Pas de doute : la journée du 9 juin restera gravée à jamais comme un moment de fierté, de dépassement de soi et de cohésion au sein de la MAS de Kourou. Leïla a non seulement porté la flamme Olympique, mais aussi l’espoir et l’inspiration pour toutes les personnes en situation de handicap.
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