Les 31 000 femmes résistantes déportées
Du 24 janvier au 3 février 2025 au 54, avenue du Maréchal Foch, la Ville vous propose une exposition sur les 31 000 femmes résistantes déportées.
Découvrez l'histoire du 1er convoi de femmes résistantes déportées à Auschwitz
Enfermées au camp allemand du fort de Romainville, alors qu’elles ne connaissent pas encore ce qu’il va leur arriver, ces femmes ne sourient pas toutes au photographe venu réaliser des photographies d’immatriculation à la demande de l’Occupant.
Lorsqu’elles le font, c’est qu’elles regardent ou pensent à leurs camarades qui, au premier étage du bâtiment ou dans la cour, leur font des signes. Moment de détente, moment de solidarité et d’humanité entre détenues. Un groupe se forge, celui qui devient pour elles et nos mémoires, les « 31 000 » – une dénomination du fait de la série de matricules qui leur fut attribuée à leur arrivée à Auschwitz.
Leur histoire, c’est celle du premier grand convoi de déportation de femmes résistantes et victimes de la répression : elles sont 230, et seules 49 reviennent en 1945.
Beaucoup meurent dans les premières semaines après leur arrivée à Auschwitz-Birkenau, où ce transport a été dirigé, comme les autres convois précédents liés à la « politique des otages » qui vient de s’achever.
C’est le premier et le dernier convoi de femmes résistantes à y être dirigé. Car cette destination est celle avant tout des convois de la « solution finale », qui depuis la France partent essentiellement du camp de Drancy. Ainsi, à leur retour, les « 31 000 » survivantes témoigneront du génocide des Juifs d’Europe.