L’infobésité désigne la surcharge informationnelle à laquelle nous sommes tous confrontés lorsque la quantité d’informations est supérieure à notre capacité d’analyse ou de traitement de l’information. Que ce soit à travers les réseaux sociaux, le journal télé lui-même envahi par les textes défilants en bas de l’écran parlant d’actualités différentes de celle traitées par le journaliste, des chaînes de fil d’information continu et bien d’autres encore.
Le rapport « Data, data everywhere », publié en 2010 par le magazine The Economist, montre la croissance du volume des données disponibles au format numérique et introduit le yottabyte, (un yottabyte = 1024 bites), une mesure encore impossible à évaluer tant elle est astronomique.
Il devient donc difficile de s’y retrouver au milieu d’une telle production d’information, au point que cette surcharge informationnelle nous empêche de prendre le temps de réfléchir et d’analyser les contenus qui nous sont proposés, et notre capacité à différencier les fakenews de vraies informations s’en trouve handicapée.
Ce à quoi s’ajoute l’impact important sur notre santé : stress, saturation psychique, baisse de productivité, notre mémorisation profonde diminuée laissant place au mécanisme d’association d’idées, ce qui entraine nécessairement une baisse du savoir.
C’est ainsi que l’infobésité nous porte, paradoxalement, à la désinformation.