À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, M. Jean-Noël Barrot, réaffirme la priorité donnée aux droits des femmes en lançant la première stratégie internationale pour une diplomatie féministe (2025-2030). Fruit d’un processus participatif ayant associé plus de 200 partenaires nationaux et internationaux, cette stratégie fixe un cap clair et ambitieux pour placer l’égalité et les droits des femmes au cœur de notre politique étrangère, et réaffirme ses priorités fondamentales : la défense des droits et de la santé sexuels et reproductifs, le soutien aux organisations féministes, l’éducation des filles, la lutte contre les violences fondées sur le genre, l’autonomisation économique des femmes et leur participation à la vie publique et aux prises de décision.
Ce 7 mars, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, M. Jean-Noël Barrot, a annoncé plusieurs mesures importantes pour renforcer notre action en ce sens.
D’abord, l’action du réseau diplomatique et consulaire est intensifiée pour mettre en œuvre la diplomatie féministe sur le terrain et assurer la protection des ressortissantes victimes de violences à l’étranger. En 2025, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères signera une convention avec la plateforme « SaveYou », qui soutient les familles françaises victimes de violences conjugales et intrafamiliales à l’étranger. Un guide sur l’accueil de ces victimes et leur prise en charge par les services consulaires sera également mis à disposition des conseillers des Français de l’étranger, élus de proximité de nos ressortissants.
Le Ministre a également rejoint la coalition de champions de l’initiative « She Decides », qui agit pour que les femmes puissent librement disposer de leur corps et décider de leur vie et de leur avenir. La diplomatie féministe s’inscrit dans le cadre de l’engagement de la France en faveur d’un multilatéralisme fort et efficace, qui porte la voix des femmes et des filles, aux Nations unies, et dans toutes les enceintes. Les femmes doivent pouvoir jouer leur rôle essentiel dans les processus de négociation et de médiation.
La France a réitéré son engagement en faveur de la défense des droits des femmes, par les organisations féministes. Elle soutient directement depuis 2020, à travers le Fonds de soutien aux organisations féministes (FSOF), plus de 1400 organisations féministes dans 73 pays.
Tout en continuant à s’engager en faveur des droits des femmes face aux enjeux contemporains, tels que le changement climatique, la santé mondiale et la sécurité alimentaire, la France est à l’initiative sur le terrain du numérique et de l’intelligence artificielle. En 2024, elle a porté et fait adopter, avec les Pays-Bas, la première résolution à l’ONU sur les violences faites aux femmes et aux filles en ligne. À l’occasion du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, elle a initié la première déclaration pour une prise en compte de l’égalité de genre dans le développement de l’IA, adoptée par 12 pays. Cette action se traduit également sur le terrain : cinq projets innovants sur plusieurs continents, venant en aide aux femmes victimes de violences dans l’environnement numérique, ont été soutenus par le Laboratoire des femmes en ligne, lancé en 2024.
La France promeut activement la réponse aux enjeux de genre dans le contexte des conflits armés et de recherche de la paix. Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, M. Jean-Noël Barrot, a annoncé ce 7 mars la première contribution de la France au Fonds des femmes pour la paix et l’aide humanitaire (Women’s Peace and Humanitarian Fund), le plus important fonds spécial des Nations unies consacré à l’appui des femmes et des organisations de la société civile dans les contextes de crises.
La diplomatie féministe est aussi exercée activement au sein du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, à travers une politique d’égalité professionnelle entre les agentes et les agents. Elle se poursuit : combattre les stéréotypes de genre et lutter contre toutes les formes de discriminations, de violences sexistes et sexuelles et de harcèlement, y compris dans le cadre privé, accompagner davantage la parentalité et mieux prendre en compte la santé des agentes. Le livret « j’attends un enfant », qui informe les agentes et les agents de leurs droits liés à la parentalité, a été publié ce mois.
La France est pleinement engagée et accueillera, en 2025, la prochaine conférence des diplomaties féministes, après celle tenue au Mexique l’an dernier.