Le festival ALIMENTERRE 2024 dans les Alpes-Maritimes - CCFD-Terre Solidaire

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Année après année le nombre d’événements organisés dans les Alpes-Maritimes à l’occasion du festival ALIMENTERRE est en progression.

Cette année nous avons vécu 35 événements organisés par une douzaine d’associations, organismes, communes ou communauté de communes un peu partout dans le département comme à Roquesteron, St Martin-Vésubie,  Puget-Theniers, Vence, Antibes, Mouans-Sartoux, la vallée du Paillon, Nice…  ayant touché environ 1000 personnes.  Sans compter ceux qui ont dû être annulés à cause des tempêtes que nous avons subies !

Onze d’entre eux ont été réalisés en milieu scolaires et ont touché près de 500 élèves, le reste était ouvert au public.

C’est donc un événement très riche, permettant de sensibiliser un grand nombre de personnes aux problématiques de l’alimentation en France et dans le monde.

Cette année 8 des 9 films proposés ont été présentés dans le 06.  Les films les plus retenus ont été « Les maux de notre alimentation » sur la lutte des travailleurs et travailleuses face aux multinationales en Équateur, bien adapté pour un public lycéen, «Trainée de poudre » sur la commercialisation d’un faux lait en Afrique et « Demain la vallée » sur la démocratie participative vécue dans une vallée française.

Le CCFD-Terre Solidaire du 06, coordinateur du festival ALIMENTERRE dans les Alpes Maritimes

Il a aussi organisé 12 événements dont 5 en lycée général et agricole.

Nous avons pris en compte deux documentaires :

  • pour le public lycéen nous avons choisi : « Les maux de notre alimentation » qui est un film court, de 35 min, et présenté par deux jeunes adultes. Ce film est très riche et présente un éventail de situations de violation des droits humains et de destruction de l’environnement. Mais il présente aussi la résilience d’hommes et de femmes qui luttent pour la reconnaissance de leurs droits. Il donne aussi l’occasion de présenter la loi du devoir de vigilance qui témoigne de la possibilité de faire évoluer la situation face aux multinationales.

Après le film et un petit débat, nous proposons un jeu de rôle « banana split » sur le commerce international de la banane. Ce jeu fonctionne très bien, tant auprès du public lycéen que des adultes et permet de concrétiser, de façon ludique, la problématique de la vente de produits importés et l’exploitation des ouvriers agricoles. Ce jeu amène les jeunes à se sentir directement concernés par cette organisation économique. Il permet aussi d’aborder le commerce équitable, méconnu de ce public.

  • Pour le public adulte nous avons choisi : «Trainée de poudre ».

Nous avons précédé la présentation du film par un quiz sur le lait, afin d’accrocher l’intérêt des spectateurs. Ce quiz fut très apprécié. Le film présente une pratique peu connue des entreprises européennes agro-alimentaires : le remplacement du beurre dans les excédents de lait par de l’huile de palme et la vente à très bas prix de ce faux lait en poudre, comme étant du lait, auprès des populations africaines. Une des conséquences, étant la difficulté pour les producteurs laitiers locaux de vendre leur lait, car plus cher que le « lait » importé.

Après le film et un petit débat, nous avons proposé un jeu « la pelote de lait » qui, grâce à une ficelle qui va relier progressivement tous les partenaires de la fabrication et de la vente du lait, permet une analyse systémique de ce commerce.

Malheureusement, lors de certaines soirées, le nombre de participants ne fut pas assez important pour organiser ce jeu de rôle. A la place, il a été proposé une analyse de briques  et de bouteilles de laits afin de rechercher les laits vendus dans le cadre du commerce équitable.

Ces animations ont permis, après la visualisation du film, de relancer la réflexion sur l’action possible de chacun et chacune de nous face à des pratiques agroalimentaires insupportables et de repartir avec plus d’optimisme. Seul point problématique des soirées pour public adulte : le peu de participation en paroisses.  Nous allons donc axer encore plus sur les interventions en lycée l’année prochaine.

Sylvie Rambour, bénévole dans les Alpes-Maritimes

Recapiti
Olivier Beal