- Mairie
- Mise à jour le 23 août 2024
Il y a 80 ans, après plus de quatre années d’occupation allemande, Rezé recouvre sa liberté. Pour marquer cet anniversaire, plusieurs événements sont prévus les 29 et 31 août.
Été 1944. De nouveaux bombardements ont lieu : le pont de chemin de fer de Pont-Rousseau est coupé, un avion américain touché s’écrase au Jaunais, quatre des six soldats présents à bord décèdent sur le coup. 29 août 1944, Rezé se réveille enfin libre, deux semaines après Nantes. Les troupes allemandes viennent de quitter la ville, qu’elles occupaient depuis plus de quatre ans. Quatre longues années marquées par les arrestations et les déportations, les entraves à la libre circulation, les privations, les bombardements.
COMMÉMORER POUR SE SOUVENIR
Depuis 1944, de nombreux temps d’hommage perpétuent l’engagement de Rezé à préserver cette histoire et à la transmettre. Chaque année, une cérémonie à l’initiative de la Ville et du Comité d’entente des anciens combattants de Rezé est organisée le 29 août, jour de la Libération de Rezé, pour honorer celles et ceux qui ont souffert et disparu. En 2024, à l’occasion du 80e anniversaire, des animations seront proposées en plus de la traditionnelle cérémonie, sous l’impulsion notamment de la nouvelle commission Histoire et mémoires. L’instance extramunicipale compte une vingtaine de membres animés par le désir de perpétuer l’histoire et la mémoire rezéennes dans un contexte où le nombre d’associations d’anciens combattants diminue.
PROGRAMME DU 80e ANNIVERSAIRE
Pour commémorer le 80e anniversaire de la Libération de Rezé, les Rezéennes et Rezéens sont ainsi invités cette année à participer à deux temps forts :
- Jeudi 29 août à 11h : commémoration au square Jean-Moulin (place des Martyrs de la Résistance), suivie d’un vin d’honneur.
- Samedi 31 août de 17h à 19h : hommage aux Rezéens dans la Seconde Guerre mondiale
- Inauguration de la plaque commémorative du raid aérien du 19 juillet 1944, à l’angle des rues François-Bonamy/Pitre-Athénas (au niveau du 1, rue François-Bonamy), où un avion américain s’est écrasé.
- Lecture contée « Les Rezéens dans la Seconde Guerre mondiale » par Claudine Merceron du Théâtre d’Ici et d’ailleurs, au centre socioculturel Jaunais-Blordière (31, chemin Bleu).
- Vin d’honneur au centre socioculturel Jaunais-Blordière (31, chemin Bleu).
Une plaque en hommage aux aviateurs tombés le 19 juillet 1944
Après le débarquement du 6 juin en Normandie, pour éviter le regroupement des forces allemandes, les alliés bombardèrent les ponts sur la Loire et toutes les infrastructures ferroviaires pouvant acheminer troupes et matériels. C’est dans ce contexte que fut décidé le raid sur l’agglomération de Nantes le 19 juillet 1944. Objectifs : le pont SNCF et celui de Pirmil. Les trente-six Marauder B 26 de la 9e armée de l’US Air Force attaquèrent à 20h, en deux vagues. La première détruisit le pont SNCF, mais la seconde rata sa cible et deux avions furent abattus, l’un à Vertou et l’autre, au Jaunais.
Trois corps sans vie furent retrouvés dans les débris de l’appareil, ceux du lieutenant Carl Sinn (bombardier), du sergent John Williams (opérateur radio) et du sergent Charles Abady (mitrailleur de tourelle). Trois aviateurs purent sauter en parachute avant le crash. Le premier, le lieutenant Joy M. Deen (pilote), fut mitraillé par les Allemands pendant sa descente et mourut peu après son atterrissage. Le second, le sergent James E. Fox (mécanicien mitrailleur), fut guidé dans sa fuite par des Rezéens, Gabriel Clisson et les époux Pelloquin. Capturé plus tard par les Allemands, il fut interné à Krems dans le Stalag XVIII, et sera libéré lors de l’avance des armées alliées. Enfin, le troisième, le lieutenant Joseph Gonet (copilote), fut pris en charge par la famille Gaulué. Il rejoignit rapidement le maquis puis retourna au combat.
C’est pour rendre hommage à l’équipage du Marauder B 26 et à tous les combattants qui ont participé à la libération de la France qu’une plaque mémorielle sera installée par la municipalité le 31 août, sur proposition de la commission Histoire et mémoires et de l’association Rezé Histoire.