- Cadre de vie
Fin octobre 2023, la chaufferie bois et son réseau de chaleur de près de 3 km sont entrés en fonction sur les Hauts d’Évian. Face à l’émergence de nouveaux besoins, la Ville a décidé d’étendre ce réseau.
Sous la maîtrise d’œuvre de Syane’Chaleur, du bureau d’études Menthe, et de l’entreprise Engie, une nouvelle chaufferie biomasse a été construite au sein des services techniques, accompagnée d’un réseau de distribution constitué de deux antennes, l’une à L’Est, l’autre à l’Ouest. Ces travaux, d’une durée de 15 mois, ont permis de mettre en place une chaufferie alimentée à 80 % par du bois.
De nouvelles demandes de raccordement ont permis un accord avec l’Évian Resort et la création d’une troisième antenne pour raccorder plusieurs établissements, dont la Grange au Lac, la future salle « La Source Vive », et les hôtels Royal et Ermitage.
Actuellement, cette troisième phase est en cours pour étendre le réseau vers le Nord-Ouest, et permettra ainsi de raccorder les immeubles du quartier Bennevy-Mémises, ainsi que plusieurs équipements culturels et sportifs municipaux de Passerat : le stade, le boulodrome, la Maison des associations et le Conservatoire.
Impact énergétique et calendrier des travaux
Face à la hausse du coût de l’énergie, la SA Mont-Blanc a décidé de se raccorder au réseau urbain. La chaufferie biomasse contribuera à réduire la précarité énergétique en offrant un chauffage plus abordable et réduira note dépendance aux énergies fociles.
Les travaux se poursuivront jusqu’à la fin de l’année selon le calendrier prévisionnel suivant :
- Avenue de la Dent d’Oche : de juin à septembre 2024
- Avenue des Mémises : de juillet à octobre 2024
- Chemin de Passerat et avenue de Fléry : d’août à novembre 2024
- Avenue des Mateirons : d’octobre à décembre 2024
L’accès pour les riverains sera maintenu tout au long du chantier.
Agrandissement de la chaufferie
En prévision de l’extension, la chaufferie va être légèrement agrandie pour accueillir une nouvelle chaudière.
« Les travaux d’agrandissement de la chaufferie seront réalisés en marge de l’extension du réseau de distribution pour la rendre opérationnelle fin 2024 » explique Bertrand Vouaux, directeur des services techniques. La mise en service de la troisième antenne Nord-Ouest devrait intervenir au printemps 2025.
Objectifs et enjeux environnementaux
À terme, la chaufferie atteindra une puissance de 6 MW, produisant 14 GWh/an de chaleur, et réduira les émissions de gaz à effet de serre de 2 300 tonnes de CO2 par an, soit l’empreinte carbone de 1 000 habitants.
Cet équipement répond aux exigences de la loi énergie-climat, avec 50 % d’énergies renouvelables dans les nouvelles constructions. Il permet aussi de déployer un mix énergétique pour réduire la dépendance aux énergies les plus polluantes. De plus, la chaufferie biomasse utilise des plaquettes forestières comme combustible, résultat du broyage des rémanents (petites branches), favorisant ainsi une économie locale et durable. Ces produits peu onéreux, représentent des ressources de proximité et permettent le développement d’une filière bois énergie et à la création d’emplois locaux,
La Ville a souhaité être exemplaire en matière de qualité de l’air. C’est pourquoi, en plus d’avoir installé une chaudière performante, elle a investi 250 000 € HT dans deux systèmes complémentaires de filtration des fumées : un système Multicyclone et un filtre électrostatique. « Grâce à cela, nous visons des performances nettement supérieures à ce que la réglementation nous impose, et sans comparaison avec les performances d’une installation de chauffage individuelle. » précise le directeur des services techniques.
Certification environnementale
La Ville s’est engagée à obtenir le label Ecoréseau+ pour certifier les performances environnementales exemplaires de la chaufferie.
Budget et financement
A terme, le réseau s’étendra sur près de 7 km. Le coût des travaux à la charge du Syane après extension (antenne Nord-Est/Nord-Ouest et second brûleur), s’élèvera à 9 861 000 € HT, avec une subvention de l’ADEME de 4 683 000 € et une dotation de soutien à l’investissement local, DSIL de 300 000 €.