Résultats des Européennes et Dissolution de l’Assemblée Nationale : et maintenant ?

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Plusieurs fois par an, la présidence de l’ANEIC propose un billet, un court texte critique, en réaction à l’actualité en lien avec les étudiantEs et les études en InfoCom, InfoDoc, BUT Métiers du Multimédia et de l’Internet, écoles de journalisme et de communication, dans l’objectif de réagir et d’apporter les positions de la structure sur le sujet.

Ce 9 juin 2024 marquait le tour unique des élections Européennes en France. Sans surprise, les sondages l’ayant déjà annoncés depuis plusieurs semaines, le Rassemblement National dépasse les 30 % et gagne ce scrutin. Pour d’autres, c’est une victoire ; 

Pour nous, c’est une honte. 

Quand je dis nous, j’évoque les étudiantEs précaires qui font la queue devant les AGORAé plusieurs fois par semaine, j’évoque les étudiantEs extracommunautaires qui subissent déjà des frais différenciés, j’évoque les associatifVEs engagéEs de notre réseau qui ont à coeur de se battre contre toute forme d’obscurantisme, de discriminations et de haine. 

Quand je dis nous, j’évoque la jeunesse émancipatrice, forte et revendicatrice.

L’ANEIC s’est exprimé lors de son dernier Conseil d’Administration en avril dernier contre les partis et les mouvements prônant la haine. Le réseau a affirmé les valeurs de notre organisation, humaines, émancipatrices et européennes. Ce soir, j’écris ces mots avec fermeté et précision : nous ressentons de la colère, nous sommes tristes, nous avons peur. Peur de ce que devient la France, de ce que devient l’Europe. 

Mais la peur ne nous empêchera jamais d’agir.

L’ANEIC fait partie du réseau de la FAGE, et nous continuerons à partager ses valeurs et ses idées, nous continuerons à défendre et à nous battre pour nos formations, pour nos universités, pour nos droits et nos libertés. Ce qu’on essaiera de nous enlever, nous le protégerons. Ce qu’on voudra nous imposer, nous nous y opposerons. 

Dans trois semaines, nous le savons désormais, nous retournerons aux urnes pour les élections législatives. Le Président de la République Emmanuel Macron a répondu aux exigences du Rassemblement National et a dissout l’Assemblée Nationale. D’ici juillet, le pire scénario peut arriver et laisser une majorité à l’extrême droite dans une des chambres nationales. Je ne vais pas vous décrire tous les risques et dangers que cela représente mais vous devez vous douter de ce que cela implique.

 La démocratie est en danger.

Tous les droits acquis par et pour les femmes, par et pour les minorités, par et pour nos libertés, nous pouvons les perdre.

Ce soir, je vous le dire haut et fort, il faudra se rendre dans les urnes le 30 juin et le 7 juillet. Aucune excuse ne sera acceptable pour ne pas se déplacer dans son bureau de vote et lutter contre l’extrême droite. D’ici là, nous nous mobiliserons et nous affirmerons la volonté des étudiantEs que nous représentons partout en France. Nous lutterons pour que jamais la majorité parlementaire n’appartienne à des partis ou des mouvements qui feront sombrer notre démocratie.

Jusque là et tant que l’extrême droite sera là, nous serons présentEs.

Bien à vous,

Hugo Chalumeau Colato, Président de l’ANEIC

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