Dans les sociétés contemporaines, nos enfants sont exposés à diverses formes de violence. Un phénomène qui peut se manifester dans leur vie quotidienne ; à l’école, dans les médias, ou sur les réseaux sociaux. L’idée ici est de les aider à comprendre la violence, d’y réfléchir et d’en parler, notamment lorsqu’ils en ont été victimes. Voici donc nos recommandations, certes subjectives et non exhaustives, des meilleurs livres jeunesse pour aborder la violence avec les enfants.
C’est moi le plus fort de Mario Ramos
C’est moi le plus fort est un album jeunesse écrit et illustré par Mario Ramos. Il est publié dans la collection Pastel des éditions de l’École des Loisirs. L’ouvrage, destiné aux enfants dès 3 ans, raconte l’histoire d’un loup vaniteux qui se targue d’être le plus fort de la forêt. L’histoire met en scène un personnage antipathique, le loup, qui utilise sa force pour intimider les autres animaux. Mais face à un petit animal qu’il pense être un crapaud, il se trouve démuni et apprend une importante leçon de vie. Un album hilarant à lire et à relire sans modération !
Petit crabe est méchant (Points de suspension)
Petit crabe est méchant, publié aux éditions Points de suspension, est un album jeunesse illustré par Erolf Totort et écrit par Emmanuelle Gryson. Voilà un crustacé au caractère bien trempé. Malgré sa petite taille et ses pinces rikiki, il nourrit un désir ardent : devenir le crabe le plus méchant de tous. À chaque fois qu’il croise quelqu’un, il ne peut s’empêcher de pincer, laissant un souvenir douloureux à ses victimes. Mais pourquoi cette obsession pour la méchanceté ? Quelles sont les motivations profondes de Petit Crabe ? Et surtout, petit crabe apprendra à ses dépends, que pincera bien qui pincera le dernier… Idéal dès 3 ans.
Je n’ai rien dit (Les 400 coups)
En l’espace d’une seule journée à l’école, une fillette assiste, impuissante, à plusieurs scènes de violence, de harcèlement et d’intimidation subie par une autre élève. À la cafétéria, à la bibliothèque ou devant les autobus, elle ressent jusque dans ses tripes cette violence, mais ses lèvres restent scellées, et elle n’ose pas s’approcher de la victime pour la consoler.
L’originalité de cet album jeunesse de Stéphanie Boyer et Élisa Gonzalez, publié aux éditions Les 400 Coups, est qu’il traite le sujet des violences sous un angle différent. Celui du poids du silence. Ainsi, il rappelle que rapporter des faits vus ou vécus demande beaucoup de courage. Et que le conflit intérieur que l’enfant ressent lorsqu’il s’agit de les dénoncer est tout à fait normal. Cependant, relater ce dont il a été témoin est la bonne chose à faire. Un véritable outil pour accompagner les enfants sur ce chemin. Idéal dès 6 ans.
Le petit livre pour dire non à la violence (Bayard Jeunesse)
Publié aux éditions Bayard Jeunesse, Le petit livre pour dire non à la violence est un ouvrage pédagogique et accessible destiné aux enfants dès 7 ans. Écrit par Dominique de Saint Mars et illustré par Serge Bloch, il aborde la thématique de la violence sous toutes ses formes, physique, verbale et psychologique.
L’ouvrage se divise en plusieurs chapitres courts et illustrés qui explorent différentes situations de violence : à l’école, à la maison, dans la cour de récréation, etc. Ainsi, il propose des outils concrets pour apprendre aux enfants à identifier et à gérer la violence, à se protéger et à dire non. Enfin, il utilise un langage simple et direct, adapté au jeune public, et encourage le respect de soi et des autres, la communication bienveillante et la résolution pacifique des conflits.
La violence (Milan)
La violence est une réalité quotidienne pour de nombreux enfants et adolescents. Un phénomène qui prend une ampleur grandissante dans nos sociétés modernes. Ainsi, face à ce phénomène complexe et aux lourdes conséquences, les Éditions Milan proposent La violence, un ouvrage pédagogique et ludique. Le fruit d’une collaboration entre Sophie Dussaussois et Cléo Germain, publié dans la collection Mes p’tites questions. Un livre qui s’adresse aux enfants dès 7 ans, et répond de manière claire et précise aux questions qu’ils se posent sur ce sujet sensible :
- C’est quoi, la violence ?
- Est-ce que les hommes ont toujours été violents ?
- Qui sont les héros de la non-violence ?
- Ça sert à quoi, la loi ?
- J’ai le droit de droit de frapper si on me frappe ?
- Comment on peut réagir quand on est moqué par les autres ?
- Comment faire pour ne pas être violent ?
- Pourquoi on me dit toujours de faire attention quand je vais sur Internet ?
Un ouvrage pour tous les enfants, ceux qui sont violents ou ceux qui subissent de la violence, ceux qui en entendent parler et veulent comprendre ou savoir quoi faire.
La violence et la non-violence (Milan)
Le livre La violence et la non-violence, écrit par Brigitte Labbé et Michel Puech aux éditions Milan, propose une réflexion profonde sur ces deux notions fondamentales. À travers une approche philosophique, les auteurs nous invitent à explorer les racines de la violence, les mécanismes qui la perpétuent, et les moyens de la contrer.
La violence est souvent un tourbillon dans lequel nous sommes entraînés, incapable de faire un pas de côté. Un regard en coin, un sourire narquois, un mot méchant, une bousculade, une gifle… et la violence jaillit. Pourtant, il existe un moyen de ne pas être aspiré par ce tourbillon : ne pas y entrer. C’est là que réside la non-violence. Ce livre explore également le rôle de la loi dans la prévention de la violence. Comment les règles sociales et légales peuvent-elles contribuer à maintenir la paix ? Quelles sont les limites de la légitime défense ? Autant de questions essentielles abordées dans cet ouvrage.
La violence et la non-violence fait partie de la collection Les Goûters Philo. Destinée aux jeunes esprits curieux dès l’âge de 8 ans, cette série de livres aborde les grandes questions de la vie. Elle encourage la réflexion, stimule la curiosité et ouvre des portes vers la compréhension du monde qui nous entoure.
Le Code Junior (Dalloz)
Publié aux éditions Dalloz, Le Code junior se présente comme un ouvrage essentiel pour démystifier les notions juridiques et éclairer les jeunes de moins de 18 ans sur leurs droits et obligations. Fruit du travail de juristes renommés, accessible et pédagogique, il explore 5 thématiques principales :
- La justice.
- La famille.
- L’école.
- La société.
- Les droits fondamentaux de la personne humaine.
Enfin, chaque chapitre s’articule autour de questions concrètes que se posent les adolescents, éclairées par des réponses claires et précises fondées sur les textes de loi. Des encarts Zoom et Repères apportent des compléments d’information et des cas pratiques illustrent les notions juridiques. Idéal dès 12 ans.
Grand Silence (Glénat)
Sur une île battue par les vents, une machine colossale appelée Grand Silence trône au cœur de la ville. Son objectif : avaler les cris des enfants victimes de violences et d’inceste, les privant ainsi de leur voix et de leur liberté. Mais, face à ce système oppressant, une poignée de courageux se révolte, déterminée à briser le silence et à faire éclater la vérité.
L’histoire aborde un fléau que l’on préfère souvent ignorer : les violences sexuelles commises sur les enfants. Avec une douceur et une poésie qui ne masquent pas la gravité du sujet, Théa Rojzman et Sandrine Revel nous plongent dans un conte pour adultes aussi beau que délicat. Une bande dessinée publiée aux éditons Glénat. Idéal dès 12 ans, mais dont le sujet sensible nécessite une mise en contexte préalable.
Une arme dans la tête de Claire Mazard
Une arme dans la tête est un roman de Claire Mazard publié aux éditions Flammarion Jeunesse. C’est un texte poignant qui explore les effets dévastateurs de la guerre sur les enfants soldats. L’histoire suit Apollinaire, un adolescent enrôlé de force dans une armée d’Afrique centrale à l’âge de 11 ans. Drogué et endoctriné, il est contraint de commettre des atrocités dont il garde des souvenirs traumatiques. Quatre ans plus tard, il parvient à fuir en France et se retrouve dans un foyer d’accueil à Paris. Mais Apollinaire est hanté par son passé et lutte pour se reconstruire. Le roman explore son combat contre les traumatismes de la guerre, son sentiment de culpabilité et sa recherche d’identité
