Nous avons calculé le bilan carbone de nos prestations CSE

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Bilan carbone bien ordonné commence par soi-même ! En 2023, nous avons calculé pour la première fois notre bilan d’émissions de gaz à effet de serre (bilan GES) sur l’ensemble des scopes (1-2-3). C’était l’occasion de dresser le portrait carbone de nos prestations pour les CSE, ainsi que d’estimer les gains réalisés en fléchant ces activités vers des alternatives durables (émissions évitées).

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Sommaire

Nos objectifs

C’est désormais chose faite : nous faisons partie des 35% de PME ayant réalisé leur bilan carbone en France (petite larme). Cet exercice, que nous avons réalisé sur l’année 2022, nous tenait à coeur pour plusieurs raisons :

🌍 S’assurer de la bonne réalisation de notre mission : aider les élus CSE à flécher les activités sociales et culturelles (ASC) vers des alternatives bas-carbone.

👓 Identifier nos marges de progression : continuer à nous améliorer, à la fois dans notre fonctionnement et dans le choix des activités proposées à nos clients.

🏁 Aider nos clients à s’approprier les ordres de grandeur : utiliser nos résultats à des fins pédagogiques pour diffuser la culture carbone dans le monde des CSE.

Cet article à vocation à rendre publics nos résultats et les enseignements que l’on en tire. Pour toutes questions sur nos chiffres, n’hésitez pas à nous contacter pour en parler !

Les résultats de notre bilan carbone

Si vous souhaitez directement accéder à la vision globale de nos résultats, rendez-vous plus bas. Sinon, suivez le guide et découvrez nos analyses par activités.

1 - bilan carbone prestations CSE : les voyages

Nous proposons des voyages locaux, 100% en France, avec une réflexion sur le mode de transport : en train autant que possible ou en voiture pour des distances <200 km. Nos partenaires sont triés sur le volet pour leurs engagements environnementaux à tous les niveaux (hôtellerie responsable, préservation de l’écosystème local, activités et alimentation raisonnées…).

Sur la base des 47 séjours réalisés en 2022, nous obtenons une moyenne de 41 kg CO2e par nuitée, ce qui est comparable aux estimations de l’ADEME pour un séjour touristique en France (44 kg CO2e par nuitée) et largement inférieur à l’impact moyen d’un séjour à l’étranger (811 kg CO2e par nuitée).

🏆​ La palme d’or 2022 revient à un séjour dans le Vexin réalisé avec Vél’OFIL pour le CSE de Splio (ex-Tinyclues). Grâce à une mobilité entièrement décarbonée (transilien et vélo électrique) et une restauration 100% végétarienne (dont un atelier de cuisine de saison), l’empreinte carbone du séjour atteint à peine 21 kg CO2e par nuitée. Chapeau bas !

Ce qu’on en retient : Le tourisme est une activité particulièrement émissive, mais les marges de manœuvre sont réelles. L’empreinte carbone d’un voyage peut varier du simple au centuple. En moyenne, un séjour à l’étranger génère 20 fois plus d’émissions qu’un séjour en France. C’est donc particulièrement important pour un CSE de repenser son catalogue de séjours et de favoriser les destinations locales !

2 - bilan carbone prestations CSE : les événements

Nous organisons trois types d’événements pour les CSE : 

  • Des ateliers au bureau : réparation de vélo, Fresque du Climat, apéro anti-gaspi, stage vacances pour enfants, concert, conte de Noël, magicien… et autres thèmes variés ;
  • Des événements hors les murs : soirée de Noël, sortie escalade, balade à vélo, cours de cuisine, bénévolat de proximité, ramassage de déchets…
  • Des événements virtuels : ateliers 2 tonnes, conférences avec des expert(e)s de l’environnement (chercheur(se), biologiste, youtubeur(se)…)

Nos événements sont pensés pour minimiser l’impact environnemental. Nous excluons certaines activités à l’impact négatif ou controversées. A l’inverse, nous favorisons les activités qui permettent de mettre en pratique des habitudes environnementales vertueuses, comme déguster un bon plat végétarien de saison ou venir au travail en vélo, en les associant à un bon moment entre collègues ou en famille.

Voici le résultat sur la base des 100 événements que nous avons réalisés en 2022 :

Sans surprise, ce sont les événements hors les murs qui ont l’intensité carbone la plus forte. Pourquoi ? Parce que l’impact des déplacements est conséquent. Nous faisons tout notre possible pour minimiser cet impact, en optant pour des lieux accessibles en transports en commun – mais ce n’est pas toujours facile – ou en organisant systématiquement du covoiturage lorsque la voiture est nécessaire.

🔎 Les chiffres ci-dessus ne reflètent pas totalement nos efforts, car nous avons préféré rester prudents dans nos hypothèses, quitte à surévaluer les chiffres. Nous touchons ici à l’un des écueils de la méthode Bilan Carbone : la précision des résultats dépend de la précision des données. Faute de mieux, nous avons modélisé a posteriori les déplacements des participants pour chaque événement. Par précaution, nous avons choisi de conserver 80% des trajets en voiture individuelle et d’omettre l’impact du covoiturage, ce qui conduit sans doute à gonfler les résultats. Pister plus finement les déplacements fait partie de nos axes d’amélioration !

Chez Représente.org, nous œuvrons également sur la restauration et le matériel pour minimiser l’impact de nos activités. Voici un exemple pour un événement de 30 personnes dans un lieu situé à 20 km A/R du lieu de vie des participants :

A titre d’illustration, on peut réduire d’un facteur 3 les émissions d’un événement CSE, grâce à ces leviers d’action : 

  • Favoriser les transports en commun et le covoiturage (-75% de GES sur les déplacements en remplaçant les trajets en voiture individuelle par un mix de métro et de covoiturage) ;
  • Opter pour une restauration végétarienne et de saison (-75% de GES sur la restauration en remplaçant les repas classiques par des repas végétariens) ;
  • Utiliser un maximum de matériel de récup’ (-50% de GES sur le matériel en divisant par deux les fournitures achetées pour l’événement).

Ce qu’on en retient : Organiser un événement peut être particulièrement émissif, surtout lorsqu’il implique des déplacements et de la restauration. C’est donc important de s’y pencher ! On peut réduire significativement l’empreinte carbone d’un événement hors les murs en favorisant la mobilité douce, une restauration végétarienne et la réutilisation du matériel.

3 - bilan carbone prestations CSE : les cartes cadeaux

Les chèques cadeaux font partie des grands classiques des CSE. Depuis la création de notre coopérative, nous avons à cœur de flécher ces montants vers des alternatives de consommation

En 2022, nous avons distribué 80% de cartes alternatives (cartes Éthi’Kdo ou bons d’achats pour des expériences). Pourquoi pas 100 % ? Car pour certains CSE qui hésitent à sauter le pas, nous organisons des sondages pour laisser les salariés libres de tester une carte cadeau alternative sans y être forcés. Dans cette situation, il nous arrive donc de distribuer une partie de cartes conventionnelles.

Voici le résultat de nos calculs sur la base des montants distribués en 2022 :

Flécher les montants vers des enseignes engagées (c’est-à-dire ayant elles-mêmes présélectionné des produits moins polluants) ou des loisirs de proximité (en moyenne moins émissifs que des objets) permettent de diviser par deux environ l’empreinte moyenne d’une carte cadeau.

👋​ Point méthodo : les émissions GES des cartes cadeaux sont estimées sur la base de ratios monétaires avec une part d’incertitude élevée. Cette incertitude est due à la nature même des cartes cadeaux, qui donnent accès à un vaste panel de biens ou services à l’empreinte carbone très variée. Prenons l’exemple d’un bon de 70 € : il peut être utilisé pour acheter des livres d’occasion, une enceinte bluetooth, une entrée à Disney ou une robe en velours… donc, pour le même montant, les émissions varient d’un facteur 10 !

⚠️​  Attention au greenwashing chez les émetteurs de cartes cadeaux ​

S’il y a une info à retenir, c’est celle-ci : l’empreinte carbone d’une carte cadeau est majoritairement liée aux biens ou services auxquels elle permet d’accéder dans les enseignes partenaires. Malheureusement, ces dernières années, plusieurs émetteurs de cartes cadeaux ont déclaré avoir réalisé leur bilan carbone… en omettant purement et simplement ce poste. C’est une faute méthodologique considérable, car elle minimise les émissions de l’ordre de 80% à 90% et détourne les consommateurs des vrais sujets. Si votre émetteur vous vante des cartes cadeaux neutres en carbone, vous pouvez crier au greenwashing (voir notre article sur ce sujet) !

Recapiti
Agnès Rivière