La France compte un million de km de routes dont 90 % sont gérées par les collectivités locales (dont 380 000 km de routes à fort trafic par les Départements). Depuis des années, les routes sont connotées négativement alors qu’elles permettent l’essentiel des mobilités et structurent le territoire. Elles sont aussi associées aux émissions de gaz à effet de serre du transport routier (30 % des émissions nationales). La traduction politique de ce constat est la baisse drastique du financement des routes dans les CPER au profit des modes alternatifs à la route.
Dans un contexte de crise aigüe de leurs finances, les Départements gestionnaires de 380 000 km de routes entendent démontrer l’importance de la route dans les mobilités, mettre en lumière les nouveaux enjeux auxquels sont confrontés les collectivités qui les gèrent et interroger le modèle économique de la route, qui ne leur permet pas de faire face au double défi de l’entretien du réseau et de la décarbonation des mobilités. Pourtant, la route génère annuellement au niveau national 40 milliards de recettes diverses qui ne leur reviennent pas. Un nouveau modèle économique s’impose ! Et il sera discuté lors des assises de la route de DF, qui se dérouleront le 22 janvier à 14h30 dans les locaux de la banque postale au 115 rue de sèvre Paris 6eme, au siège de la Banque Postale.
Première table ronde : route et mobilités routières, nouveaux enjeux
La première table ronde abordera les thèmes suivants :
– La route joue un rôle incontournable dans les mobilités (elle assure plus de 80 % des déplacements des personnes et des biens). Elle est indispensable pour la vie des territoires, leur aménagement, leur développement économique et social.
– Cette réalité doit être conciliée avec la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, (quelles solutions, quelles initiatives, quelles innovations ? comment décarboner les mobilités ?) On ne pourra pas décarboner les mobilités sans s’appuyer sur la route.
– Les maîtres d’ouvrages routiers sont confrontés à de nouveaux enjeux et besoins d’investissement dans un contexte de crise des finances publiques et d’inflation notamment :
▪ L’entretien d’un patrimoine qui vieillit (en particulier les ouvrages d’art),
▪ Le réchauffement climatique qui détériore les infrastructures,
▪La nécessaire adaptation de l’infrastructure aux nouvelles mobilités (création de voies express, covoiturage, pistes cyclables, partage de la voirie, adéquation de l’infrastructure avec les véhicules de demain…)
– La route est au cœur des chaînes de mobilité et de l’intermodalité : il est nécessaire de penser des politiques de mobilité globales, articulant les différents modes de transport. Or, la compétence de mobilité a été morcelée entre différents niveaux de collectivités. Cette répartition des responsabilités ne garantit pas nécessairement l’efficacité et la complémentarité des actions publiques.
– Pour faire face aux multiples enjeux de la mobilité, la route doit continuer à innover : (que peut-on dire de la route de demain ? à quels besoins répondra-t-elle ? comment intégrer l’innovation dans les pratiques des maitres d’ouvrage ?)
La table ronde sera constituée de :
– François Gémenne, Professeur à HEC, Président du Conseil Scientifique de la Fondation Nature et homme, Président de l’alliance pour la décarbonation de la route,
– Claude Riboulet, Président de l’Allier et de l’Institut des Routes des Rues et des Infrastructures pour la Mobilité (IDRRIM),
– Sylvain Laval, Maire de Saint-Martin-le-Vinoux, co-président de la commission transports-mobilités de l‘AMF,
– Pascal Berteaud Directeur Général du Centre d’Etudes et d’Expertise sur les Risques, la mobilité et l’Aménagement,
– Jean-Pierre Paseri, Président de Routes de France,
– Marc Mortureux, Directeur général de la Plate-forme française de l’automobile.
Deuxième table ronde
Vers un nouveau modèle économique de la route
La seconde table ronde permettra d’aborder les questions suivantes :
– Quel est le modèle économique actuel de la route et ses conséquences pour les collectivités maitres d’ouvrages ?
– Qui doit payer la route ?
– Comment mettre en adéquation les besoins de financement et les ressources disponibles ?
– Comment refonder un modèle économique de la route intégrant les besoins des collectivités maitres d’ouvrages routiers ? quels scénarios ?
La table ronde n° 2 sur le modèle économique sera composée de :
– Deux Présidents de Départements (dont Nadège Lefebvre, Présidente de la commission transports, mobilités et infrastructures de Départements de France, Présidente du département de l’Oise),
– Yves Crozet, Économiste professeur émérite à Sciences-Po Lyon,
– Alain Grizaud, Président de la Fédération Nationale des Travaux publics (FNTP),
– Deux parlementaires : Hervé Maurey, sénateur de l’Eure et Danielle Brulebois, députée
du Jura (sous réserve).
Vous trouverez ci-joint le descriptif de cette manifestation à laquelle vous pourrez vous inscrire (l’inscription est obligatoire) via le lien suivant dans la limite des places disponibles : https://forms.office.com/e/dLwZKQSVC0