Fermeture de la pêche dans le golfe de Gascogne : le Sénat lance une mission d'information transpartisane - Départements de France - AF

Compatibilità
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29 % : c’est la part du poisson produit en France dans la consommation nationale de poisson (taux d’auto-approvisionnement calculé par FranceAgriMer). La France est donc encore loin d’être en capacité d’assurer son autosuffisance en la matière.

Dans ce contexte, la décision prise par l’État, désormais entérinée par la Commission européenne, d’interdire la pêche dans le Golfe de Gascogne un mois chaque année (du 22 janvier au 25 février), et ce durant trois ans (2024-2026), a déconcerté une filière pêche déjà affaiblie par une succession de crises majeures (Covid-19, Brexit, crise énergétique) au cours des cinq dernières années.

De nombreux ports, à l’instar de Lorient, des Sables-d’Olonne ou de La Turballe/Le Croisic, font directement les frais de cette interdiction, qui laisse à quai plus de 300 bateaux de pêche (chalutiers, fileyeurs et senneurs de plus de 8 mètres). Au-delà des ports, c’est plus largement l’économie littorale (des criées à la transformation, en passant par le mareyage) qui en pâtit, un emploi en mer induisant en moyenne trois emplois à terre.

Cette fermeture, ordonnée à la suite de deux injonctions du Conseil d’État, répond à la nécessité de limiter les échouages de cétacés, une préoccupation constante des sénateurs de la commission des affaires économiques.

Ces derniers estiment cependant que reconduire cette mesure n’offre pas de solution durable aux territoires côtiers, et considèrent qu’il leur incombe de rechercher des solutions réglementaires, techniques et scientifiques permettant de préparer la réouverture de la pêche.

Les rapporteurs dont deux anciens Présidents de Départements Alain Cadec (app LR -Côtes d’Armor) et Philippe Grosvalet (PS-Loire-Atlantique) se déplaceront en février 2025, durant la période d’interdiction, pour aller à la rencontre des pêcheurs, des services déconcentrés de l’État, des élus locaux et des scientifiques de l’Ifremer et du CNRS, et constater par eux‑mêmes les difficultés rencontrées et trouver les solutions pour y remédier.

La commission des affaires économiques devrait également entendre dans ce cadre, début 2025, le ministre chargé de la mer et de la pêche.

La mission flash rendra ses conclusions au mois de mars 2025.

Recapiti
Téa Bazdarevic