160 000 repas sont produits et servis à l’année dans les trois restaurants scolaires de la commune (écoles du centre, Félix Tessier et de la Reinetière). Afin d’y mener une politique de restauration collective plus équilibrée et durable, la Ville est engagée depuis 2022 dans la démarche «Mon restau responsable » de la Fondation pour l’Homme et la Nature. Elle se décline autour de 4 thèmes : alimentation durable, éco-gestes, bien être des enfants et du personnel, engagement social et territorial.
« Cette démarche s’inscrit dans une politique globale qui vise à améliorer le confort des écoliers et les conditions de travail des agents » précise le maire Anthony Descloziers. « Nous avons ainsi engagé la rénovation des groupes scolaires, que nous poursuivons ». La Ville a en effet rénové en profondeur l’accueil périscolaire et le restaurant du centre en 2023, l’école de la Cerisaie en 2024, et prévoit des travaux à l’école de la Reinetière en 2025.
Un premier bilan au restaurant Félix Tessier
Jeudi 30 janvier, un premier bilan a été présenté aux élus lucéens et aux parents d’élèves, au restaurant scolaire de l’école Félix Tessier. Ils ont pu visiter le restaurant et en ont appris davantage sur les méthodes de préservation et de préparation des repas. Ils ont aussi pu découvrir le système de marche en avant, un processus en restauration qui permet de respecter les règles d’hygiène lors de la préparation et du service des repas. Des producteurs locaux, qui fournissent certains produits (yahourts, pain), étaient aussi présents.
De nouvelles habitudes alimentaires
Si ls enfants souhaitent se resservir, ils peuvent découvrir un autre plat, préparé avec des denrées non utilisées la veille.
Le changement d’habitudes passe avant tout par les pratiques alimentaires. Depuis la rentrée 2023, le menu « 4 composantes » a été adopté dans les restaurants, en repensant la composition des repas.
Le système petite faim/grande faim permet aussi d’ajuster les quantités, et les portions supplémentaires (le fameux « rab ») sont élaborées avec les produits non utilisés la veille. Le prestataire de restauration scolaire Scolarest mène régulièrement ateliers pédagogiques avec les enfants, lors de la préparation d’un repas. Ils découvrent ainsi les produits bruts et en apprennent davantage sur le contenu de leur assiette.
Enfin, la mairie souhaite proposer une alimentation durable et va plus loin que la loi Egalim de 2018, qui impose 20% de produits bio en restauration scolaire. « Nous proposons 2 repas végétariens par semaine et 28% de produits bio en 2024 (contre 26% en 2023), avec l’objectif d’atteindre 32% en 2027 » précise Marianne Bessemoulin, adjointe à l’éducation et à la jeunesse.
Lutter contre le gaspillage
Afin de lutter contre le gaspillage, les écoliers apprennent à trier leurs déchets et sont sensibilisés aux éco-gestes. Des pesées de déchets organiques sont également réalisées afin d’évaluer les résultats des actions menées. En 2024, le gaspillage s’élevait à 68 grammes par enfant, contre 77 g en 2022. C’est moins que la moyenne nationale qui est de 110 g.
En apprenant à se servir eu mêmes selon leur appétit, les enfants luttent ainsi contre le gaspillage alimentaire.
Mieux encadrer le temps du midi
Le temps du repas est aussi un moment de détente pour les enfants, qui doit être encadré.
Une charte de restauration fixe à présent des règles communes pour un meilleur suivi individuel. Elle clarifie le rôle des membres du personnel (ATSEM, animateurs, agents de restauration) sur le temps du midi avant, pendant et après le repas.
2025-2027 : une seconde phase d’actions
» D’ici 2027, nous allons poursuivre la démarche en nous concentrant sur trois axes : améliorer le recyclage, inciter davantage les enfants à participer aux changements d’habitudes, et améliorer les esaces de restauration » indiquait le maire Anthony Descloziers en introduction de la présentation.
Pour mettre en œuvre ces nouvelles pratiques et les développer lors de la seconde phase de la démarche de 2025 à 2027, un travail pédagogique est mené auprès des enfants, des parents et des agents municipaux. Des enquêtes de satisfaction régulières permettront d’ajuster certaines actions et de mieux informer les enfants, pour adopter ces nouvelles habitudes le midi, mais aussi à la maison.
Afin d’encourager une alimentation responsable, les communes échangent aussi entre elles, en lien avec Nantes métropole. Ce fût le cas lors d’une rencontre à Sainte-Luce en février 2024. Elles partagent ainsi des solutions et expérimentations pour lutter contre le gaspillage alimentaire.
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