Lieutenant Frédéric Faresin - Chilly Mazarin

Compatibilità
Salva(0)
Condividi

Pompier volontaire et responsable du centre de secours de Chilly-Mazarin

Figure emblématique du corps des sapeurs-pompiers volontaires de Chilly-Mazarin, le Lieutenant Frédéric Faresin est originaire de Montmédy, non loin de la frontière entre le Luxembourg, la Belgique et la France. Comme s’il était prédestiné à cette carrière, le jeune garçon a grandi à proximité du centre de secours de cette petite ville de la Meuse. À l’époque, les alertes se manifestaient par une forte sonnerie qui prévenait le jeune passionné du passage imminent des camions rougeoyants. Cela l’a naturellement conduit à intégrer les rangs des pompiers volontaires dès l’âge de 16 ans, un engagement qui perdure depuis plus de quatre décennies !

Issu d’une famille modeste, le jeune Faresin a grandi avec son frère aîné de sept ans, élevé par sa mère et ses grands-parents maternels. Orienté un peu par hasard vers un BEP puis un CAP en ébénisterie « parce que mon grand-père confectionnait des sabots en bois », il n’a jamais exercé ce métier. Frédéric attend impatiemment ses 16 ans, l’âge minimum requis pour s’engager comme pompier volontaire. Une décision qui marque le début d’une carrière dévouée au service des autres. « Aujourd’hui encore, ce qui me motive, c’est d’apporter un peu d’aide et de réconfort ».

En parallèle, l’équipier travaille comme projectionniste dans le cinéma de quartier. À 20 ans, il doit effectuer son service militaire et parvient à le faire au sein des sapeurs-pompiers de Paris. Au préalable, il apprend les rudiments du métier au fort de Villeneuve St Georges puis est affecté à l’unité d’instruction de la sécurité civile de Nogent-le-Rotrou. Une expérience qui l’amène à participer à des missions variées sur tout le territoire : « je me souviens être allé éteindre des feux de forêt en Corse et prendre part à des interventions de déneigement en montagne ».

De retour dans la Meuse, il reprend son activité au cinéma, tout en poursuivant son engagement comme pompier volontaire. Incité par sa mère à prendre son envol professionnel, il décide en 1984 de s’installer en région parisienne, à Massy, où il trouve un emploi d’agent de sécurité. Il rencontre sa première compagne avec laquelle il s’installe d’abord à Issy-Moulineaux, puis à Chilly-Mazarin, fin 1989. Dès janvier 1990, il intègre le centre de secours chiroquois. Professionnellement, il gravit les échelons pendant vingt ans jusqu’à devenir adjoint au chef de la sécurité au sein de son entreprise. En parallèle, sa carrière de pompier volontaire est marquée par une progression constante. En 1992, il devient caporal, puis sergent en 1996, sergent-chef en 1998, adjudant en 2002, et adjudant-chef en 2005. Il prend la direction du centre de secours de Chilly-Mazarin en 2002 et, en 2013, est promu lieutenant, devenant ainsi officier du corps départemental des sapeurs-pompiers de l’Essonne.

Sur le plan personnel, Frédéric Faresin a connu des moments de bonheur et de défis. Marié en 1993, il est devenu père d’un fils, Alexandre, aujourd’hui boulanger-pâtissier-cuisinier dans les Yvelines (78). Après un divorce, il s’installe à Longjumeau et « jongle » entre son travail, sa vie personnelle et son engagement au centre de secours « une équation toujours difficile à résoudre ». Il se marie à nouveau en 2000 et a le bonheur d’être père pour la deuxième fois d’un garçon, Benjamin, actuellement en étude d’ingénieur. En 2021, il devient grand-père d’une petite fille prénommée Lwena, née un 11 novembre. « Une journée de commémoration et de joie familiale ! »

En 2022, il déménage à nouveau à Chilly-Mazarin, « juste en face du centre de secours » qu’il dirige toujours. Il est d’ailleurs fier de son équipe, composée de 5 femmes et 21 hommes, qui devrait bientôt s’agrandir, avec l’arrivée de trois femmes et d’un homme.

En plus de 40 ans de carrière, le lieutenant Faresin trouve toujours sa satisfaction dans les interventions réussies et le réconfort apporté aux victimes. Il se souvient des moments difficiles, « notamment le tragique incendie de la rue d’Athis qui a couté la vie à deux enfants » comme des moments de joie, tels que la trentaine d’accouchements auxquels il a participé, dont deux pour lesquels il a dû lui-même intervenir avant l’arrivée des médecins.

À 62 ans, avec près de 8000 interventions à son actif, Frédéric Faresin est un exemple de dévouement et de passion pour le service public. Son engagement infaillible envers la communauté chiroquoise et ses collègues pompiers en fait une figure respectée. « La communication avec la Ville est très bonne. Nous faisons de notre mieux pour honorer le devoir de mémoire et le transmettre lors des commémorations. Par ailleurs, nous essayons d’être présents le plus possible aux événements chiroquois, tels que le carrefour des métiers ou le forum des associations » explique l’officier qui souligne l’importance de toucher les habitants. « On essaye toujours de recruter des volontaires ! »

À deux ans de la retraite, le lieutenant continue de veiller sur son équipe, toujours prêt à répondre à l’appel du devoir, avec humilité et détermination.

Recapiti
Soukaina Ghanimi