L'atelier hors les murs - Parc naturel régional de Brière - Une autre vie s'invente ici

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Le syndicat mixte du Parc naturel régional de Brière est lauréat de l’appel à manifestation d’intérêt “atelier hors les murs” lancé en 2024 par la Fédération des Parc naturels régionaux de France.

Saisir les enjeux locaux de demain

« L’atelier hors les murs » consiste à organiser des espaces de travail croisant des étudiants de disciplines différentes, en immersion pendant 1 semaine dans une commune ou une intercommunalité de Parc naturel régional ou dans une Petite ville de demain, pour saisir les enjeux locaux au contact des élus, des professionnels, des services de l’État, des consulaires, des associations et des habitants.

C’est une occasion pour les étudiants de confronter les enseignements théoriques aux problématiques concrètes de terrain, et d’imaginer des pistes de développement pour mettre en œuvre un projet local.

En 2024 et 2025, les appels à candidature accueillent des expériences pilotes mettant en lumière la thématique « biodiversité »

Qui sont les partenaires de l’atelier hors les murs ?

Lappel à Manifestation d’Intérêt a été lancé par la Fédération des Parcs en partenariat avec le ministère de la Culture, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Le projet local proposé par le Pnr de Brière aux étudiants

>> Reconquérir la biodiversité avec les habitants : un mode d’habiter le territoire en évolution

Le syndicat mixte du Parc s’engage sur la maîtrise du développement urbain. Sur ce sujet, son rôle précurseur est reconnu, ainsi que son rôle d’interlocuteur très utile pour les collectivités, qui a permis de contribuer à faire monter en ambition les documents d’urbanisme. Aujourd’hui le développement du territoire constitue un sujet majeur, compte tenu de l’impact en matière de consommation d’espace et de la perturbation du fonctionnement des écosystèmes.

C’est à ce titre que le syndicat mixte du Parc a engagé un projet phare du développement d’une gestion intégrée dans les espaces naturels et urbains. Pour ce faire, le Parc de Brière a mis en place en 2020 le Laboratoire “inventer l’urbanisme de demain” [lien vers la page]. Son objectif est de permettre une meilleure prise en compte des enjeux écologiques dans les projets de planification et d’aménagement auprès des communes. Renforcer la “nature en village et en village”, ou plus largement, faire une place au vivant dans les espaces habités, peut être une réponse pour reconquérir la biodiversité, garantir un cadre de vie de qualité et favoriser la résilience du territoire face aux changements climatiques.

Néanmoins le Parc de Brière connaît des évolutions significatives : c’est une région attractive pour les nouveaux arrivants, où les capacités d’accueil font face à des espaces d’intérêt écologique à préserver, une artificialisation des sols à limiter, et donc des coeurs urbains qui se densifient et rebattent les cartes des manières d’habiter le territoire. D’autre part, l’accompagnement auprès des élus sur l’évolution de l’espace public doit pouvoir s’accompagner d’une réflexion en domaine privé, l’habitat pavillonnaire occupant 80 % de l’espace bâti.

Trois axes principaux sont abordés par les équipes d’étudiants : 

  • Mobiliser les habitants comme “ambassadeurs de la biodiversité” autour notamment de la santé des sols
  • Renforcer l’identité collective autour de la préservation et de l’habitat durable
  • Intégrer les nouveaux arrivants dans la dynamique du projet de Parc

Quels sont les profils des étudiants ?

Trois formations  participent à l’atelier hors les murs !

  • Le master Gestion de l’environnement parcours ERPUR (Stratégies de développement durable et périurbanisation) de l’Université de Rennes
  • Le Master de Psychologie Sociale CSIR (Changement Social, Intervention & Régulation) de l’université de Paris-Cité
  • Le Master Villes et Territoires est délivré en co-accréditation par l’Université de Nantes et l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture (ENSA)

Quels sont les territoires d’accueil de l’atelier ?

Les communes de Pont-Château et de Crossac font partie de la communauté de communes du Pays de Pontchâteau et de Saint-Gildas qui a plusieurs titres s’intéressent de près à la gestion intégrée des espaces naturels et urbains : la révision du SCOT du Pays de Pontchâteau Saint-Gildas, la révision actuelle du PLU de Pontchâteau, la réalisation d’un plan guide en 2022 pour Crossac dans le cadre de la démarche “revitalisation des centres bourgs” et l’appartenance au programme “Petite Ville de Demain” pour Pontchâteau.

Qu’ils soient privés ou publics, les milieux naturels et semi-naturels sont d’ores et déjà perçus par les collectivités comme un support d’attractivité et d’acceptation de la densification. Cependant, suivant la posture de l’urbaniste, de l’agriculteur, de l’habitant ou encore des protecteurs de l’environnement, ces espaces peuvent avoir divers usages parfois antinomiques confrontant des enjeux de préservation, d’urbanisation et d’exploitation des sols. Au delà des réflexions déjà engagées au travers de ces différentes démarches, ces deux communes ont été choisies pour leur appartenance à un même territoire – avec la possibilité d’initier des travaux suite aux ateliers au travers du document intégrateur qu’est le SCOT – et l’opportunité de questionner à la fois les modalités d’habiter un territoire rural (Crossac, 3051 habitants) et une centralité (Pont- Château, 11 309 habitants).    

Dans ce contexte, les espaces privés et leurs lisières avec les espaces agricoles jouent un rôle essentiel dans la reconquête de la biodiversité. Plus largement, ils constituent un support indispensable pour réussir la transition écologique dans des territoires où domine largement la maison individuelle avec jardin. 

Au travers des ateliers, le Parc de Brière et les communes de Pont-Château et de Crossac souhaitent croiser les regards et les savoir-faire (via des méthodes différentes et novatrices) concernant un sujet complexe rarement abordé dans un contexte d’économie du foncier imposé par la Loi Climat et Résilience. 

Recapiti
t.thudor