La direc­trice de l’Ins­titut Conver­gences Migra­tions, Marie-Caro­line Saglio-Yatzi­mirsky, anthro­po­logue et psycho­logue, est inter­venue jeudi 27 février 2025 sur le plateau de BFM TV. Elle a été inter­rogée sur les accords bila­té­raux du Touquet entre la France et le Royaume-Uni, le même jour qu’une rencontre entre les ministres de l’Intérieur fran­çais et britan­nique sur le prolon­ge­ment de ces accords.

Signés en 2003 à la suite d’une volonté des deux pays de tenter de contrôler les flux d’im­mi­gra­tion illé­gale de la France vers l’An­gle­terre, les accords du Touquet actent la mise en place d’une coopé­ra­tion franco-britan­nique sur le littoral nord fran­çais, notam­ment autour de Calais. Ils permettent, entre autres, la tenue de contrôles fran­çais et britan­niques des deux côtés de la Manche, entrai­nant l’ex­ter­na­li­sa­tion de la fron­tière du Royaume-Uni sur le sol hexa­gonal. L’une des consé­quences régu­liè­re­ment criti­quée de ces accords est l’ac­cu­mu­la­tion et le blocage de personnes migrantes souhai­tant se rendre en Angle­terre dans le Calaisis.

Sur le plateau de BFMTV, Marie-Caro­line Saglio-Yatzi­mirsky a évoqué une autre critique régu­liè­re­ment faite à ces accords, invi­tant à réflé­chir sur « les problèmes humains » qu’ils soulèvent. « La traversée de la Manche est devenue, comme d’autres mers – la mer Médi­ter­ranée –, un lieu mortel », a‑t-elle souligné, rappe­lant qu’en 2024, 78 personnes sont mortes en tentant de traverser la Manche, consé­quence de « poli­tiques d’ultra-sécurisation et d’empêchement des bateaux ». 

Pour visionner son inter­ven­tion complète :

BFMTV