L’espace Marzelle au Longeron chauffé grâce à la géothermie - Sèvremoine

Compatibilità
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Dans le cadre de sa feuille de route “Territoire engagé en Transition écologique” la commune de Sèvremoine remplace les chaudières fioul énergivores dans ses bâtiments communaux. À l’espace Marzelle au Longeron, une installation géothermique a ainsi pris le relais. L’inauguration le 25 mars 2025 nous permet aujourd’hui de mettre en avant un système de chauffage économe et écologique.

Une chaufferie qui était énergivore et émettrice de gaz à effet de serre

L’espace Marzelle d’une surface de 700 m², accueille de nombreux services : la bibliothèque, le restaurant scolaire, l’accueil périscolaire et l’accueil de loisirs - ces deux derniers étant assurés par l’association Familles Rurales du Longeron. Avec une chaudière ancienne datant de 1998, la Marzelle était le bâtiment le plus consommateur de fioul de la commune : en moyenne 12 000 litres par an (20% des consommations totales). Par conséquent, le remplacement de cette chaudière a été ciblé comme action prioritaire. Avec l’appui du Syndicat intercommunal d’énergies de Maine et Loire (Sieml), une étude de faisabilité réalisée en mars 2023 a montré la pertinence écologique, économique et technique d’une solution de chauffage par géothermie.

La géothermie, une énergie locale et renouvelable

Le chauffage par géothermie consiste à capter les calories du sol et à les transférer à un fluide caloporteur. Il s’agit donc d’une énergie locale qui ne nécessite pas de logistique. Elle est renouvelable puisque la chaleur se renouvelle naturellement dans le sol. La géothermie est une énergie bas carbone, c’est-à-dire qu’elle n’émet que très peu d’émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. À l’espace Marzelle, l’énergie est puisée par un champ de 5 sondes verticales d'environ 130 mètres de profondeur, puis valorisée par 2 pompes à chaleur. La chaleur est ensuite diffusée dans le bâtiment grâce au plancher chauffant déjà existant. Par rapport au fioul, le bilan environnemental est sans appel : ce système de chauffage va permettre de réduire la consommation d’énergie de 70 % et les émissions de gaz à effet de serre de 86 % (équivalent à 135 000 km non parcourus en voiture diesel chaque année).

Des entreprises spécialisées au service de l’opération

Le bureau d’études angevin Bati’Mgie a réalisé la conception du projet et a dirigé les travaux. Sa mission ne s’arrête pas là puisque pendant 2 ans il devra suivre la performance de l’installation et optimiser son fonctionnement. Les travaux se sont déroulés entre juin et novembre 2024. L’entreprise choletaise ABG climatique a réalisé les travaux liés au chauffage, tandis que l’entreprise Géo-for de La Chevrolière s’est chargée de la partie forage et sondes.

Un bilan économique favorable

Sur le plan économique, l’essentiel du coût de la chaleur est lié à l’investissement de départ puisqu’il n’y a plus d’achat d’énergie. Le prix de la chaleur produite par géothermie est stable dans le temps et non dépendant de la volatilité des cours mondiaux de l’énergie. L’investissement s’élève à 247 000 € HT. Ce projet vertueux a bénéficié de nombreux soutiens financiers couvrant près de 80 % du montant :

  • Fonds vert (État) : 107 467 €
  • Fonds chaleur (ADEME) : 63 300 €
  • BEE 2030 (SIEML) : 26 070 €

Grâce aux coûts de fonctionnement réduits et à ces soutiens, l’économie cumulée sur 25 ans sera de près de 600 000 € comparé à l’ancien chauffage au fioul.

Recapiti
Floriane Guibert