Le dernier numéro de la Revue Européenne des Migrations Internationales (REMi) est paru.
Résumé. Depuis la fin des années 1990 le cadrage croissant des migrations dans les termes d’un « risque » sécuritaire, dans les pays de destination, a fait l’objet d’une abondante littérature, en particulier dans le champ de la science politique et de la géographie critique. Étonnement en revanche, les sciences sociales se sont très peu penchées sur l’appréhension des risques migratoires par les migrant·es, contrairement à l’économie des migrations qui s’est tôt saisie de cette question, faisant du risque et de sa gestion par les populations migrantes une composante cruciale des rationalités migratoires. Le dossier thématique « Sur les routes de la migration : circulations, risque et gestion de l’incertitude » vise à pallier cette absence dans le champ des sciences sociales. Les contributions prennent acte de la place prépondérante des risques dans l’expérience migratoire et entendent inaugurer une réflexion structurée sur cet aspect — hyper-central mais négligé — des épreuves mobilitaires. Face à ce constat, elles posent une première série de jalons empiriques et théoriques pour baliser ce champ de recherche, en appui sur des études de cas ancrées dans des espaces géographiques variés — Guyane, littoral nord français, Île-de-France, Asie du Sud-Est — et portant sur des populations diverses — demandeurs et demandeuses d’asile, populations roms, travailleurs et travailleuses migrant·es.
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