La Guyane, la tête dans les étoiles et les pieds dans la jungle

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La Guyane, la tête dans les étoiles et les pieds dans la jungle

Le 6 mars dernier, la fusée européenne Ariane 6 a réussi son premier vol commercial. Quatre autres tirs sont prévus d’ici à la fin de l’année. Peut-être aurons-nous la chance d’assister à un de ces tirs lors de notre assemblée générale, fin novembre en Guyane.

Ce qui est, d’ores et déjà, sûr, c’est que nous aurons accès à la salle Jupiter, la salle de commandement du lancement de la fusée, lors de notre déplacement. Nous pourrions même y tenir notre AG. Nous aurons aussi l’occasion de visiter le Centre spatial guyanais, l’astroport qui donne son indépendance à l’Europe en matière de conquête de l’infini.

Au Centre spatial Guyanais, la salle de lancement Jupiter. © Gil Giuglio

C’est ça la Guyane, la tête dans les étoiles et les pieds dans la jungle. Car seule une frange littorale est occupée et urbanisée. Le reste du plan vaste département français est une immense forêt que l’on peut pénétrer uniquement par les trois fleuves principaux qui le traversent ou par les airs. On découvre alors l’Amazonie dans toute sa splendeur. Arbres gigantesques, flore incroyable de diversité, faune sauvage sans pareille… On découvre aussi les tribus amérindiennes qui luttent pour préserver leur mode de vie. Et le partager si gentiment avec les visiteurs à l’écoute de leur culture.

Le carbet Camp Maripas sur rivière Kourou ; © Gil Giuglio

La Guyane, c’est aussi une histoire de volonté. Celle des premiers colons qui ont lutté pied à pied avec une nature sauvage pour arracher leur droit à vivre en Amérique du Sud. Celle des Hmong, qui après avoir fui l’Asie du Sud-Est, ont trouvé refuge à Cacao où ils ont construit, pioche à la main, leur nouvelle vie en exploitant les champs. C’est aussi une histoire de souffrances. Celle des Amérindiens confrontés aux nouveaux arrivants. Celles des esclaves arrachés à leurs terres africaines pour travailler dans les « habitations », vastes domaines agricoles créés par les Français. Celle des bagnards envoyés dans les forêts exploiter le bois ou reclus dans leurs cellules où la promiscuité le disputait à un air humide et étouffant. Celle, à l’inverse, du capitaine Dreyfus totalement seul sur l’île du Diable durant cinq longues années. La Guyane, c’est aussi une infinie variété de populations, noirs, blancs, métis, Amérindiens, Chinois, Hmongs, Brésiliens, Surinamiens. Une variété dont on a aussi un aperçu dans sa cuisine avec de jeunes chefs qui ont su en tirer parti.

Un joyeux groupe d'écoliers en sortie scolaire sur le Sentier de Loisir au sein du Centre Spatail Guyanais © Gil Giuglio

Saint-Laurent-du-Maroni, Le bagne ou Camp de la Transportation classée Monument historique. © Gil Giuglio

L'Île du Diable. © Gil Giuglio

C’est cette Guyane, dans tous ses aspects, que nous allons découvrir à l’automne grâce au partenariat de l’AJT avec le Comité du tourisme de la Guyane. Mais pour cela une condition sine qua non : être vacciné contre la fièvre jaune avant de prendre l’avion. Une petite exigence sans commune mesure avec l’extraordinaire voyage auquel vous êtes conviés.

Frédéric Cheutin, Commission événements

Vue superbe, à Saint-Laurent-du-Maroni, au bord du fleuve Maroni en face du Surinam. © Gil Giuglio
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