Le cinéma américain est très fort ! Ainsi, de la plus sombre période raciste de ce pays, à l’élection de Barack Obama, le film tire une leçon d’histoire. Qui fait de la démocratie américaine une magnifique machine capable de surmonter ses pires conflits intérieurs. Film : Le Majordome de Lee Daniels, une page noire de l’histoire américaine !
80 ans d’histoire des luttes pour les droits civiques aux États-Unis
Il faut dire que le scénario est bien ficelé, entre ce majordome (magnifiquement interprété par Forest Whitaker, candidat aux Oscars), serviteur « invisible » de sept présidents américains et son fils militant du mouvement révolutionnaire des Black Panthers, se raconte 80 ans d’histoire des luttes pour les droits civiques des noirs américains. Rien n’est oublié, de Martin Luther King à Malcom X en passant par la musique, ou le premier acteur noir oscarisé que fut Sidney Poitier.
L’inexorable avancée de la démocratie
Et cette histoire filmée n’esquive rien, ni les meurtres racistes, ni le Ku Klux Klan, ni la violence de la police et du FBI, ni les émeutes raciales, puisque tout converge vers la victoire d’une démocratie capable, in fine, d’élire un noir à sa tête. Alors le spectateur découvre avec émotion, que le conflit entre le père et le fils peut être enfin dépassé puisque l’un, dans la discrétion feutrée de la Maison Blanche, et l’autre dans la violence révolutionnaire, tous deux participaient à l’inexorable avancée de la démocratie.
Une vision positive du progrès démocratique
On ne peut qu’adhérer à cette vision positive du progrès démocratique, même si quelques esprits chagrins ne manqueront pas de faire remarquer que la communauté noire, bien que la plus ancienne, reste aussi la plus pauvre des États Unis, et qu’aujourd’hui encore, 44% de la population carcérale est noire pour 13% de la population totale américaine…
Soutenez-nous
Nous vous encourageons à utiliser les liens d’affiliation présents dans cette publication. Ces liens vers les produits que nous conseillons, nous permettent de nous rémunérer, moyennant une petite commission, sur les produits achetés : livres, vinyles, CD, DVD, billetterie, etc. Cela constitue la principale source de rémunération de CulturAdvisor et nous permet de continuer à vous informer sur des événements culturels passionnants et de contribuer à la mise en valeur de notre culture commune.
Par Gérard Poitou. MagCentre.