Communauté de communes de l'Ernée (Mayenne)

Compatibilità
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La Chambre régionale des comptes Pays de la Loire publie son rapport sur la gestion de la communauté de communes de l’Ernée (20 479 habitants), qui met en évidence plusieurs domaines nécessitant des améliorations.

La gouvernance et l’intégration devraient être améliorées, ainsi que le caractère opérationnel du projet communautaire renforcé

La gouvernance de l’intercommunalité devrait être améliorée pour faire vivre un débat local et un projet communautaire à vocation opérationnelle associant les citoyens. 

L’exercice des compétences eau potable et déchets a été rationnalisé mais ne prend pas suffisamment en compte les adaptations nécessaires au changement climatique.

Certaines compétences pourraient bénéficier d’une gestion intercommunale pour améliorer la qualité des services rendus à la population. Si l’étude portant sur la gestion intercommunale des accueils de loisirs sans hébergement (ALSH) aboutit, cette gestion devra inclure une stratégie pour mettre en cohérence l’offre avec les besoins des enfants et de leurs parents. 

L’intégration communautaire est faible même si elle doit être renforcée par l’adoption récente d’un pacte financier et fiscal. 

L’organisation interne n’assure pas une maîtrise suffisante des risques et le budget ainsi que les comptes manquent de fiabilité.

La dégradation de la situation financière du budget principal appelle un pilotage des objectifs financiers récemment fixés

La situation financière du budget principal s’est dégradée en 2023 entraînant une augmentation des charges de gestion plus rapide que les produits de même nature et une baisse de la capacité d’autofinancement brute (- 18 % entre 2020 et 2024). 

Ce n’est qu’en 2024 que la communauté de communes a élaboré une prospective et des objectifs financiers. Mais leur pilotage appelle une stratégie globale pour déterminer les économies à réaliser. 

La gestion de l’espace n’est pas économe

L’évolution démographique et économique ne justifie plus la consommation d’espace. Pourtant, entre 2010 et 2021, chaque nouveau ménage a consommé 6 277 m2, soit presque deux fois plus qu’à l’échelle départementale et 10 fois plus qu’à l’échelle régionale. Chaque emploi perdu s’est accompagné de la consommation de 574 m2.

La communauté de communes doit mieux prendre en compte le dispositif du « zéro artificialisation nette » (ZAN). En deux ans, elle a déjà consommé 32,4 % de l’enveloppe qui pourrait lui être accordée sur 10 ans. En particulier, la construction de lotissements sans besoin et la politique de développement économique doivent être questionnées.

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