L’exposition Hokusai, organisée au Château des ducs de Bretagne – musée d’histoire de Nantes du 28 juin au 7 septembre 2025, propose une immersion passionnante dans l’univers d’un des plus grands maîtres de l’estampe japonaise. Plus de 150 œuvres, dont une quarantaine de peintures, sont exceptionnellement prêtées par le musée Hokusai‑kan d’Obuse, et pour beaucoup jamais vues en Occident. Le parcours thématique met en lumière la relation de l’artiste à la nature, à l’eau, au Mont Fuji, aux beautés d’Edo et aux acteurs de kabuki. Une scénographie pensée pour ravir les passionnés comme les néophytes, mêlant gravures iconiques comme La Grande Vague de Kanagawa, dessins, peintures sur soie et esquisses inédites. Une invitation subtile à éprouver la puissance poétique de l’art japonais, dans un dialogue entre tradition et modernité, qui transcende les siècles.
Katsushika Hokusai : vie et œuvre
Katsushika Hokusai (1760–1849), surnommé « le vieillard fou de dessin », consacre sa vie à son art, jusqu’à l’âge de 89 ans. Avec environ 3 000 gravures et 30 000 dessins, sa production illustre une inventivité sans pareille et une énergie créatrice inépuisable. Né à Edo (actuelle Tokyo), il débute très jeune, mais ne considère que ses œuvres postérieures à ses 70 ans comme dignes d’intérêt, déclarant avec franchise : « rien de ce que j’ai fait avant ma 70ᵉ année ne mérite qu’on en parle ».
Artiste de l’ukiyo‑e (littéralement « images du monde flottant »), Hokusai élargit ce courant traditionnel en intégrant des influences occidentales, dans une synthèse renouvelée. Il illustre des scènes de paysages, de végétaux, de kabuki, et bien sûr le Mont Fuji vu sous tous ses angles, notamment dans sa célèbre série des Trente‑six vues du Mont Fuji, arborant en son chef‑d’œuvre La Grande Vague de Kanagawa.
À la fin de sa vie, entre 1842 et 1848, il séjourne à Obuse dans les Alpes japonaises, où il peint des décorations pour des festivals et des plafonds de temples, comme le spectaculaire motif de phénix dans le temple Ganshō‑in, témoignant de son goût pour le monumental et la vie communautaire.
L’exposition Hokusai à Nantes
Depuis le 28 juin et jusqu’au 7 septembre 2025, l’exposition Hokusai investit le Château des ducs de Bretagne à Nantes pour une rencontre exceptionnelle entre l’art japonais et le patrimoine nantais. Organisée en partenariat avec le musée Hokusai–kan d’Obuse, cette exposition propose un parcours thématique inédit à travers plus de 150 œuvres originales, dont une quarantaine de peintures et de nombreux dessins jamais présentés en Europe.
Loin d’une simple rétrospective chronologique, l’exposition explore les grands motifs de l’œuvre de Hokusai : l’eau, les vagues, le Mont Fuji, les paysages changeants, la vie quotidienne au Japon d’Edo, ou encore l’univers du kabuki. Le visiteur chemine à travers ces thèmes porteurs d’émotion et de contemplation, sublimés par la précision technique et la puissance poétique des estampes.
Une attention particulière a été portée à la scénographie, pensée pour mettre en valeur les œuvres dans une atmosphère épurée et immersive. Des dispositifs de médiation (panneaux explicatifs, cartels détaillés, extraits audio) accompagnent la visite, qui peut être approfondie grâce aux visites guidées et aux ateliers créatifs organisés tout au long de l’été.
À découvrir en famille
Cette exposition convient parfaitement aux enfants, en complément des programmes d’éducation artistique à tous les cycles.
- Cycle 1 (maternelle) : des œuvres visuelles fortes comme La Grande Vague permettent d’aborder les formes et les couleurs ; des ateliers de calligraphie ou d’origami rendent l’art tangible et ludique.
- (CP‑CM2) Cycles 2 et 3 : découvrir les gravures ukiyo‑e et les portraits kabuki permet d’allier art et histoire, avec un focus sur le Japon d’Edo ; des dessins sur soie adaptés montrent comment l’art se déploie sur différents supports.
- Cycles 4 et 5 (Collège/Lycée) : l’approche thématique offre une entrée par la nature et le paysage. Des ateliers autour du Mont Fuji, des cascades ou des ponts d’Hokusai peuvent compléter les sciences et géographie. Imaginer un manga en lien avec l’exposition, comme proposé dans les ateliers d’Envie de Japon, stimule l’écriture, le fond historique et la créativité graphique.
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Hakim Aoudia.
