Franck Bollengier vous ouvre son atelier galerie à Chaingy lors des Portes ouvertes des ateliers d’artistes et artisans d’art du Loiret, les 11 et 12 octobre. Créées en 2006, elles sont bien ancrées dans le territoire et dans l’esprit des Loirétains fidèles à ce rendez-vous qui valorise tous les talents et provoque échanges et rencontres.
C’est le Département qui a lancé l’idée : inventer un évènement pour que les créateurs loiretains rencontrent le public et que le public rencontre les créateurs. Les premiers pour communiquer sur leur travail, leurs recherches, leurs expériences. Les seconds pour admirer le travail des artistes et artisans d’art et partager leurs émotions. En 2006, c’est chose faite, les Portes ouvertes des ateliers des artistes et artisans d’art du Loiret sont nées ! La Chambre de métiers et de l’artisanat apporte son soutien à l’évènement depuis 2017.
Franck Bollengier, l’huile comme révélateur
« Quand j’étais petit, il y avait des tableaux partout à la maison », confie Franck Bollengier dont le père était déjà peintre lui-même. Aujourd’hui, il a pris la relève.
Il a appris auprès de Philippe Lejeune les bases de la peinture dont celles du portrait qui est « l’une des choses les plus difficiles à faire. C’est très strict : il faut réussir à retranscrire le caractère, le volume du visage avec les ombres. Le dessin doit être précis, aucune place n’est laissée à l’erreur ».
Puis, grâce aux ateliers beaux-arts de la ville de Paris, le portraitiste s’entraîne à l’anatomie, la fresque, le dessin, la peinture… Il s’essaie aussi à la gravure dans un atelier spécialisé. Son style est plutôt figuratif, « avec une touche un peu brute, j’aime mettre de la matière sans la lisser. C’est une peinture un peu à la tache comme une mosaïque. » Que ce soit pour l’anatomie ou les paysages, l’artiste part du réel et pas de photographie.
Celui qui dit qu’« il faut trente ans pour faire un peintre », abandonne petit à petit le figuratif pour se diriger vers plus d’abstraction. Franck préfère maintenant représenter des paysages.
En parallèle de son métier de peintre, il donne des cours de boxe française à Orléans et Saint-Ay et de dessin ou de peinture aux adultes. Il y enseigne aussi les grands peintres, avec une préférence pour Gauguin et Cézanne, expliquant comment les artistes voient les choses et les retranscrit.
Son projet pour les années à venir ? Il y travaille depuis quelques temps déjà : il a terminé une dépendance contiguë à son habitation. Là, il présente ses œuvres, et en ce moment celles d’un de ses amis Philippe Karsenty, et y reçoit ses élèves. À terme, il y créera une galerie d’art afin de « renouer le contact entre l’art et le public, que ce soit un endroit populaire où l’on se retrouve par amour pour l’art, dans une atmosphère stimulante et conviviale, propice aux rencontres, à la réflexion, au partage et à l’apprentissage ».
En attendant son ouverture, venez discuter avec Franck Bollengier, les 11 et 12 octobre, lors des Portes ouvertes des ateliers des artistes et ateliers d’art.
Édith Combe