Chaque œuvre semblait répondre à la robe, au bouquet, à la persistance d’un vin. Sous l’archet de Pierre Fontenelle, le violoncelle devenait tantôt velours, tantôt tanin, parfois même effervescence.
Christian Stévanin, en contrepoint, commentait les vins de la Cave d’Emeraude avec la verve d’un conteur, tissant des liens entre terroir et tempérament, cépage et cadence. À mesure que se mêlaient les accords et les arômes, naissait une harmonie presque synesthésique. Le public, attentif et conquis, goûtait autant le silence entre deux phrases musicales que la résonance d’un dernier accord sur la langue.
La dégustation s’accompagnait d’amuses-bouches salés de Ruellan Traiteur et de délices sucrés signés de notre partenaire Vent de Vanille. Délicates créations qui prolongeaient sur le palais les nuances et contrastes de cette symphonie sensorielle.
Un matin d’ivresse douce, à la mesure de Dinard : élégante, subtile, et curieuse de toutes les résonances de l’art.
Photos : Jean Enders