La revitalisation des centres-villes et centres-bourgs en Hauts-de-France

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La chambre régionale des comptes Hauts-de-France a élaboré son quatrième rapport thématique régional, consacré aux enjeux de revitalisation des centres-villes et centres-bourgs. Cette enquête est issue d’une initiative citoyenne formulée sur la plateforme des juridictions financières. Elle a porté sur dix territoires, huit engagés dans le programme « Action Cœur de Ville » et deux dans « Petites Villes de Demain ». S’y est ajouté le contrôle des politiques conduites par la région en faveur de la revitalisation.

Quels sont les grands enseignements de l’enquête ?

1. Le programme de revitalisation doit s’inscrire dans une stratégie urbaine globale, tout en veillant à adapter les opérations en cours aux besoins.

Sans stratégie globale, les actions des collectivités ne peuvent répondre aux besoins spécifiques de leur territoire ni être adaptées aux évolutions locales. Un diagnostic initial est nécessaire pour définir au plus juste le périmètre du programme de revitalisation.

Ni les programmes nationaux « Action Cœur de Ville » ou « Petites Villes de Demain » ni ceux de la région ne constituent le facteur déclencheur d’une volonté nouvelle de revitaliser les territoires. Ce sont d’abord des outils permettant aux élus de mobiliser des financements. La préexistence d’une vision politique locale concourt fortement à la réussite au long cours d’un programme de revitalisation. 

2. Il importe de construire une gouvernance d’ensemble robuste, sur la base d’une coordination interinstitutionnelle et d’une participation des acteurs intéressés.

Pour mener un programme de revitalisation, une gouvernance d’ensemble pérenne et une participation de tous les acteurs intéressés est indispensable, ce qui implique une organisation décisionnelle claire et une bonne coordination possible entre la commune-centre et son intercommunalité. 

Un comité de pilotage doit valider les orientations retenues et de suivre l'avancement du projet. Au-delà, il importe d’informer les élus, les habitants et acteurs économiques locaux des opérations en cours et à venir et assurer ainsi la visibilité du projet de revitalisation. 

3. Les acteurs locaux ont tout intérêt à se doter des capacités de pilotage suffisantes et renforcer le suivi et l’évaluation des projets de revitalisation.

Pout tenir leur calendrier, les collectivités concernées ont besoin de se doter de capacités de pilotage suffisantes afin de suivre les opérations et d’en évaluer les résultats, qu’il s’agisse d’un chef de projet dédié ou d’un manager de centre-ville.

Il faut, dès le départ, s’accorder sur les indicateurs à même de faciliter le suivi et l’évaluation des projets de revitalisation, et donc mettre en place des outils de pilotage et les exploiter.

4. Les collectivités qui lancent des projets de revitalisation doivent optimiser les ressources financières.

Elles doivent être capables de mobiliser et optimiser efficacement l’ensemble des ressources financières qui s’offrent à elles. Cela passe par une planification rigoureuse et une gestion efficace des fonds, au regard des actions engagées et celles qui restent à conduire.

L’ensemble des partenaires du projet et des élus locaux doivent disposer d’une information transparente. Pour ce faire, le comité de pilotage doit disposer de bilans financiers réguliers pour mieux appréhender les coûts réels et les financements nécessaires et ajuster le plan d’action.

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