Un projet éolien au cœur du Parc Naturel Régional de la Brenne

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Impact sur l’environnement, le patrimoine, sur la biodiversité et sur la cohérence régionale

Un projet éolien dans le Parc Naturel Régional de la Brenne ?

Le Parc Régional Naturel (PNR) de la Brenne au sud-ouest du département de l’Indre (36), est à ce jour préservé de la présence éolienne, mais cela pourrait ne pas durer.
En effet certaines communes séduites par les offres des promoteurs, font peu de cas de la présence des 3000 étangs de ce territoire restreint (170 000 ha) et atypique dans la Région Centre-Val de Loire : la deuxième zone humide en France après la Camargue, reconnue internationalement pour héberger une biodiversité exceptionnelle et fragile.
Le projet envisagé prévoit l’implantation de 5 à 7 éoliennes de 240 mètres de hauteur sur la commune de Pouligny Saint Pierre ; il aurait un impact conséquent sur le paysage, le patrimoine et la biodiversité du PNR de la Brenne dont la topologie de peu de relief permet une co-visibilité très importante dans un rayon de 30 Km.

Rares sont les régions en France protégées par autant de labels :
L’environnement de la Brenne, identifié comme « riche et fragile » par de nombreux labels : RAMSAR, NATURA 2000, ZNIEFF 1 et 2 au sein du Parc Naturel Régional de la Brenne.

Impact sur le patrimoine

Le patrimoine de la Brenne comprend des monuments historiques du moyen-âge, mais également des villages et des hameaux qui ont conservé le caractère architectural typique de ce territoire.

Le château du Bouchet, monument historique emblématique de la Brenne datant du XIVe siècle, ancienne forteresse de la Marquise de Montespan, domine les étangs de la Mer Rouge d’un des plus hauts « buttons » du territoire. Il offre depuis sa terrasse une vue panoramique remarquable à plus de 50 kilomètres à la ronde.

La vue d’un parc industriel éolien à 9 km de là (cf photomontage) romprait non seulement la magie du paysage, mais aussi l’identité-même de ce château, « sentinelle multi séculaire de la Brenne ».

Lhistoire de l’abbaye bénédictine Notre-Dame de Fontgombault remonte à 1091, quand Pierre de l’Étoile et ses compagnons fondèrent l’abbaye, sur la rive droite de la Creuse, près de la fontaine de Gombaud. Elle accueille une communauté monastique depuis 1948.

Ce monument d’architecture romane est connu pour son déambulatoire et ses chapelles rayonnantes aux proportions remarquables. L’abbatiale possède encore sa façade d’origine et est inscrite aux Monuments Historiques depuis 1934. Ce lieu millénaire, propice au recueillement et à la méditation, est incompatible avec la proximité d’un parc industriel éolien à 5 km de là.

Des villages, des hameaux et des demeures menacés par le projet éolien.

Le site d’implantation envisagé menace des villages et des hameaux qui ont conservé leur caractère architectural typique de la Brenne, (toits à quatre pentes, tuiles plates, murs épais) mais également des demeures inscrites à l’inventaire du Parc de la Brenne et datées entre les 15ème et 18ème siècle. Ces lieux présentent un intérêt historique et architectural indéniable et seraient en co-visibilité directe avec les éoliennes.

L’église du village de Pouligny-Saint-Pierre du XIIe siècle. (à 4 Km du site envisagé)

En cours de restauration à grand renfort de subventions publiques (photo), l’église paroissiale de Pouligny-SaintPierre datée de la seconde moitié du XIIe siècle, est connue pour ses fresques du XVIe et les huit voûtains « peints à
fresque, représentant, sous des accolades, l’Annonciation et le Credo des Apôtres » (classés Monument historique en 1908).

Le village de Lureuil (à 3km du site envisagé)

Recapiti
François Besseron