La République du Centre : Pierre Allorant raconte "les réussites et les occasions manquées" des maires d'Orléans de 1789 à 2026

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À quelques mois des élections municipales, Corsaire éditions publie un ouvrage retraçant le parcours de 19 maires d'Orléans, de la Révolution à nos jours.

Par Philippe Cros

René Thinat (à droite), maire de 1971 à 1978, pour les Fêtes johanniques 1974. Il est accompagné par Claude Lévy, élu maire d'Orléans en 1935 à 29 ans, avant de quitter la France en 1940 et devenir avocat international. © Archives La République du Centre

C’est un long chemin que nous conte Pierre Allorant et les éditions Corsaire, avec cette somme de plus de 250 pages, consacrée aux maires d’Orléans, de 1789 à 2026. Le maire n’est pas un décideur comme les autres, la ville, c'est lui ; c’est pour cela que raconter les maires, c’est aussi raconter l’histoire d’une commune.

En fin connaisseur de la politique locale, Pierre Allorant (universitaire et président du Conseil économique, social et environnemental régional) a pour ambition "d’éclairer les enjeux, les continuités et les ruptures, les réussites et les occasions manquées, les trains à ne pas rater pour rester dans le wagon de tête des villes françaises qui compteront et où il fera bon vivre".

Évidemment, à quelques mois d’un nouveau scrutin municipal, c’est stimulant.

"Radicalement modérée"

Dans cette histoire, il y a eu le temps des notables, qui correspond au déclin de l’influence de la ville, au XIXe siècle. Puis celui de la République des maires, dans "une terre radicalement modérée", jusqu’à la rupture de la Seconde Guerre mondiale. Ensuite, les maires qui ont dû relever la ville, puis la reconstruire, avec des noms qui parlent encore aux contemporains : Pierre Chevallier, Pierre Ségelle, Roger Secrétain, René Thinat. Enfin, un dernier chapitre, avec Jean-Pierre Sueur, Olivier Carré et Serge Grouard, intitulé "Équiper et embellir la métropole".

Des boulevards au nom des maires

Pour tout dire, ce sont les inconnus ou les "mal connus" qui donnent du sel à l’ouvrage. Si vous passez souvent boulevard Alexandre-Martin, vous ne savez peut-être pas qu’il n’a été maire que durant cinq mois, en 1848, avec une étiquette "d’extrême gauche", dans le contexte de la Monarchie de Juillet.

Il y a aussi Fleurizel-Louis Drouin, comte de Rocheplatte, qui n’est pas seulement un boulevard. Maire de 1816 à 1830, il transforme "le paysage urbain d’Orléans, avec le percement de la rue Jeanne-d’Arc et les travaux des mails".

"Les dernières tours de l’enceinte, entre la porte Bannier et la porte Saint-Jean, sont détruites, libérant l’espace du futur boulevard Rocheplatte ; le mail, entre l’ancienne porte Bourgogne et la Loire, est aplani, le quai du fort Alleaume prolongé", raconte Pierre Allorant.

L’auteur relève que 31 % de son échantillon de 26 maires (dont 19 évoqués dans le livre) est natif d’Orléans. L’âge moyen en début de mandat est de 50 ans, le benjamin Claude Lévy avait 29 ans pour son élection en 1935. On pourrait ajouter que… tous sont des hommes.

LES MAIRES DE LA RÉVOLUTION À NOS JOURS 1789-2026 — Pierre ALLORANT




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