Rencontres à l’occasion de l’anniversaire de la Loi Handicap

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Valérie Clinet et Virginie Larrivée œuvrent à une meilleure insertion des personnes en situation de handicap dans les services régionaux de l’État respectivement pour la zone de gouvernance et pour la DREAL. Elles partagent avec nous lors d’une interview écrite le sens de leurs missions.

Valérie, quelles sont pour vous les principales avancées de la Loi Handicap de 2005 dont nous fêtons le 20 ème anniversaire aujourd’hui ce 11 février 2025 ?

En premier lieu, je dirais que la loi offre un cadre pour la reconnaissance du handicap sous toutes ses formes : physique, sensoriel, psychique, mental, cognitif, troubles de santé invalidants, pluri-handicap. Visibles ou invisibles, elles sont toutes prises en compte.
Ensuite, cette loi précise les droits et compensations qui découlent de la reconnaissance du handicap. Il s’agit entre autre de :

  • de la création des MDPH (maison départementale pour les personnes handicapées) qui attribue les droits et aides liées au handicap ;
  • l’obligation d’accessibilité des bâtiments publics et transports ;
  • l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap ;
  • un volet éducation avec le droit à la scolarisation en milieu ordinaire pour les enfants en situation de handicap.

Virginie, comment se traduit concrètement à la DREAL Nouvelle-Aquitaine ces divers dispositifs ?

Tout d’abord, je voudrais revenir sur mon rôle. Je suis référente handicap à la DREAL Nouvelle-Aquitaine. A ce titre, j’ai en charge la définition et la mise en œuvre de la politique handicap dans le service mais j’accompagne aussi les agents et répond à leurs sollicitations pour toute demande. Je suis attachée à ce lien de proximité où je privilégie l’écoute dans un climat de bienveillance.

Je souhaite faire évoluer les regards sur le handicap et d’une manière générale participer à réduire les préjugés et les discriminations. C’est un des axes sur lesquels nous travaillons lors des actions menées durant la semaine européenne de l’emploi des personnes handicapées. C’est un temps fort pour notre collectif de travail. Mais tout au long de l’année aussi, nous avons des démarches inclusives !

À la DREAL, nous réunissons l’instance handicap deux fois par an en moyenne. Les représentants des personnels, des acteurs médico-sociaux, les représentants du secrétariat général sont présents pour décliner localement le plan quadriennal ministériel, portant sur le recrutement, l’insertion, le maintien dans l’emploi. Cela se traduit notamment par l’adaptation des postes de travail avec une éventuelle prise en charge par le (Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la Fonction publique).

Virginie, la DREAL Nouvelle-Aquitaine satisfait-elle ses obligations en matière d’emploi des personnes en situation de handicap ?

Oui, au 31 décembre 2024, la DREAL comptait 7,5 % travailleurs en situation de handicap. Ce chiffre est supérieur à nos obligations légales. Pour cela nous avons une politique volontariste, nous organisons des recrutements spécifiques. Par exemple en 2024, nous avons accueilli une apprentie en situation de handicap ou un autre agent via la procédure de recrutement sans concours.

Valérie, ton action porte sur un périmètre plus large que celui de Virginie ?

Ça dépend de ce que l’on entend par périmètre !
En tant que Personne Ressource Handicap Régionale (PRHR), je suis également sur une échelle régionale mais je travaille à la mise en œuvre de la politique inclusive pour tous les agents des ministères en charge de l’aménagement du territoire et de la transition écologique. C’est ce que nous appelons la zone de gouvernance, c’est-à-dire l’ensemble des agents du pôle ministériel en région.

De façon pratique, j’interviens en faveur des personnels en situation de handicap dans chaque direction lors des conseils ou groupes de travail. Je gère les dossiers liés au handicap en lien avec l’assistante du pôle service social et le pôle ministériel handicap.

J’apprécie également de m’investir dans les actions de communication et de sensibilisation sur le handicap. Par exemple en 2024, j’ai proposé la distribution de dés ronds aux agents. Un dé différent mais tout aussi opérationnel qu’un dé classique : un clin d’œil qui interroge nos idées reçues.

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