L’enseignante-chercheuse à l’IUGA de l’Université Grenoble Alpes et au laboratoire Pacte Cristina Del Biaggio a été interrogé par le média en ligne InfoMigrants dans un article paru jeudi 27 février. La géographe, affiliée à l’IC Migrations, s’est exprimé sur les traversées mortelles de la frontière franco-italienne par des personnes en situation de migration (48 décès entre 2016 et 2025).
« À partir de 2015–2016, tous les États alpins – Slovénie, Allemagne, Autriche, Suisse, France – ont militarisé leurs frontières sud afin de réguler les flux des personnes en migration […]. Le territoire alpin a été rendu hostile. Les gens se sont mis à passer surtout la nuit pour éviter les contrôles. Leurs manières de passer sont ainsi devenues plus dangereuses », explique Cristina Del Biaggio.
« Sur les personnes en exil décédées dans les Alpes depuis 1993, 72 % ont trouvé la mort après 2015. Si on laissait passer ces personnes, comme le préconise le droit européen, par les routes qu’empruntent les citoyens ‘désirables”, vous n’auriez pas ces morts », poursuit-elle.
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