Faites respirer vos territoires ! Un engagement attendu des élus locaux à l’aube de 2026 - APVF

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18 décembre 2025

À l’approche des élections municipales et intercommunales de 2026, l’Association des petites villes de France est signataire d’une tribune collective publiée le 15 décembre 2025 dans La Gazette des communes, aux côtés d’élus, d’acteurs de la santé et de personnalités qualifiées. Ce texte appelle les candidats à faire de la qualité de l’air une priorité du prochain mandat, en tant qu’enjeu majeur de santé publique, de justice sociale et d’attractivité territoriale, au cœur de l’action locale.

La pollution de l’air constitue aujourd’hui l’un des principaux défis sanitaires auxquels sont confrontés les territoires. Un Français sur deux estime qu’elle a un impact sur sa santé, une perception confirmée par les données publiques : la pollution atmosphérique est la troisième cause de mortalité évitable en France, après le tabac et l’alcool. Invisible, diffuse, elle pèse lourdement sur les populations et sur les finances publiques. Son coût économique est estimé à plusieurs dizaines de milliards d’euros par an, avec des effets particulièrement marqués dans les territoires les plus fragiles.

Pour les petites villes, cet enjeu est à la fois sanitaire, social et territorial. Améliorer la qualité de l’air, c’est protéger la santé des habitants, réduire les inégalités d’exposition, renforcer l’attractivité résidentielle et économique et améliorer durablement le cadre de vie.

Les collectivités locales, communes et intercommunalités, disposent de leviers d’action concrets pour agir efficacement. Réduction des émissions liées au trafic routier, développement des mobilités actives, accompagnement de la transition énergétique, amélioration de la qualité de l’air intérieur dans les équipements publics, soutien à des pratiques agricoles plus durables ou encore actions de sensibilisation : ces politiques relèvent pleinement de l’action municipale et intercommunale.

Dans de nombreuses petites villes, ces démarches sont déjà engagées. Elles produisent des résultats tangibles pour les habitants, tout en soutenant l’économie locale et en renforçant la cohérence des politiques de transition écologique.

La nouvelle directive européenne sur la qualité de l’air, adoptée en 2024, fixe des objectifs ambitieux à l’horizon 2030, qui devront être transposés dans le droit français d’ici fin 2026. Ces exigences renforcées sont atteignables, à condition d’un engagement politique clair et d’un accompagnement effectif de l’État, notamment en matière de financement des mobilités décarbonées et des infrastructures moins polluantes.

Cette tribune rappelle que les collectivités ne pourront relever ce défi sans un soutien renforcé de l’État, dans le respect de leurs compétences et de leurs capacités financières. De plus, elle appelle à inscrire le droit à un air sain au cœur des priorités du prochain mandat municipal et intercommunal. Il ne s’agit pas seulement de répondre à une obligation réglementaire, mais de répondre à une attente citoyenne forte et de construire des territoires plus résilients, plus attractifs et plus justes.

Chaque décision locale compte. Une action coordonnée à l’échelle des bassins de vie est indispensable pour améliorer durablement la qualité de l’air.

Signataires de la tribune : Alliance des collectivités pour la qualité de l’air ; ANPP – Territoires de projet ; Association des petites villes de France ; Association Nationale des Élus des Territoires Touristiques ; Atmo France ; Les Écomaires ; Société Francophone de Santé et Environnement ; Francelyne Marano, professeure émérite, Université Paris Cité ; Docteure Béatrice Bénabès Jezraoui, allergologue.

Lien vers la tribune.

Recapiti
Clément Boutruche