En 2020, les directives européennes préconisaient une production d’énergie renouvelable de 23%. Avec seulement 19.1%, les objectifs n’ont pas été atteints. La France doit donc rattraper son retard.
Avec la loi du 20 juillet 2023, la France s’est fixée d’atteindre le « zéro artificialisation nette des sols » en 2050, avec une étape intermédiaire de réduction de moitié de la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers dans les dix prochaines années, d’ici à 2031.
La trajectoire de sobriété foncière doit être conciliée avec l’objectif de soutien de la construction durable, en particulier dans les territoires où l’offre de logements et de surfaces économiques est insuffisante au regard de la demande.
De nouveaux modèles d’aménagement durable sont à réinventer, conjuguant sobriété et qualité urbaine. La priorité est de transformer la ville, en revitalisant les cœurs des petites et moyennes centralités.
Il y a longtemps que Montceau s’est engagée sur ce sujet et les idées ont été transformées en réalité.
Une Zone d’Accélération des Energies Renouvelables, c’est un secteur géographiquement délimité sur le territoire d’une commune qui localise un périmètre dans lequel pourrait être réalisée une unité de production d’énergie renouvelable. Une ZAENR témoigne aussi d’une volonté politique de la collectivité d’implanter des énergies renouvelables sur une partie de son territoire plutôt qu’une autre.
Cette parcelle est définie et validé en Conseil municipal après concertation avec la population.
C’est le parc photovoltaïque d’Engie Green à proximité de Lucy et ses 30 429 panneaux d’une puissance de 13.7 Mwc auquel s’ajouteront, toujours au sol, le parc au lavoir des Chavannes sur 18.8 hectares avec une puissance de 8 à 12 Mwc et le parc flottant sur le lac Saint Louis sur une surface de 19 hectares et une puissance comprise entre 10 et 15 Mwc permettant de couvrir les besoins énergétiques.
Pour cela, la Ville développera une société
« écocitoyenne » via une coopérative de production d’énergie renouvelable dont l’émergence permettra à des habitants d’être investisseurs et acteurs de la transition énergétique.
Les consultations ont été lancées fin 2023 pour un démarrage des travaux en 2025 et une production d’électricité en 2026.
De son côté, GazelEnergie, sur une partie du site de l’ancienne centrale thermique Lucy III, « aux endroits où on ne peut pas faire autre chose » comme le précise Thomas Perin, va engager les travaux d’une ferme photovoltaïque d’une puissance entre 10 à 15 Mwc en prenant en compte les enjeux environnementaux ». Construction en 2026.
A cela, viendront s’ajouter, toujours en photovoltaïque, des ombrières sur le parking du centre nautique pour alimenter la piscine et sur les parkings extérieurs du complexe Jean Bouveri. Il s’agit là d’un investissement de 2 à 3 millions d’euros qui, là encore, ne coûtera rien à la Ville.
A terme, tous les parkings de la commune pourraient être équipés, hormis les parkings le long du canal, de la Mairie et la place de l’Église.
La couverture de l’ensemble des toitures des structures municipales ou privées en photovoltaïque permettra de parvenir à une autoconsommation ou une revente.
Du côté de Moncia qui alimente avec son réseau de chaleur 3700 logements, 4700 dans quelques mois, justifiant les travaux au centre-ville de Montceau, une ferme solaire verra jour à la place de l’ancienne chaufferie.
Quant à l’éolien, la Ville de Montceau n’y est pas favorable