Roy Ayers, considéré comme l’un des parrains de l’acid jazz, s’est éteint à l’âge de 84 ans. Né à Los Angeles en 1940, il a débuté comme vibraphoniste avant de se tourner vers le jazz funk, fusionnant habilement les genres pour créer un son unique. Son morceau emblématique, Everybody Loves the Sunshine, est devenu un hymne intemporel, samplé par de nombreux artistes à travers les décennies. L’occasion de rendre hommage à Roy Ayers : l’âme solaire du jazz funk !
Les débuts
Roy Ayers voit le jour le 10 septembre 1940 à Los Angeles, dans une famille baignée de musique : son père est tromboniste et sa mère pianiste. À l’âge de cinq ans, une rencontre fortuite avec Lionel Hampton, maître du vibraphone, scelle son destin musical. Il reçoit en cadeau des baguettes de vibraphone, symbole prémonitoire de sa future carrière. Adolescent, il s’immerge dans la scène jazz californienne, collaborant avec des figures telles que Chico Hamilton et Teddy Edwards. En 1963, il enregistre son premier album, West Coast Vibes, affirmant son talent et sa passion pour le vibraphone. Cependant, son esprit curieux et novateur le pousse à explorer au-delà du jazz traditionnel, l’amenant vers des horizons musicaux plus éclectiques.
Une œuvre au carrefour des genres
Les années 1970 marquent un tournant dans la carrière d’Ayers. Ainsi, il fonde le groupe Roy Ayers Ubiquity, symbolisant son désir d’universalité musicale. Avec des albums comme Ubiquity (1971) et Everybody Loves the Sunshine (1976), il fusionne jazz, funk et soul, créant un son chaleureux et innovant. Le morceau éponyme, Everybody Loves the Sunshine, devient rapidement un classique, capturant l’essence d’un été éternel. Roy Ayers s’illustre également dans la composition de bandes originales, notamment pour le film Coffy en 1973, ajoutant une dimension cinématographique à son répertoire. Son œuvre, riche et diversifiée, témoigne de sa capacité à transcender les frontières musicales.
Une icône des cultures urbaines
L’impact de Roy Ayers sur la musique et la pop culture est immense. Son morceau Everybody Loves the Sunshine a été samplé par des artistes de renom tels que Mary J. Blige et Common, illustrant la portée de son influence. Pharrell Williams, figure emblématique de la musique contemporaine, le cite comme une inspiration majeure. Ayers est ainsi reconnu comme l’un des pionniers du neo soul, un genre qui mélange soul, jazz et hip-hop. Ainsi qu’une source d’inspiration majeure pour le courant acid jazz.
Un héritage qui perdure à travers les générations. Comme il le disait si bien : » La vraie beauté de la musique, c’est qu’elle relie les gens. Elle véhicule un message, et nous, les musiciens, en sommes les messagers. «
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Hakim Aoudia.
