Sept classes du territoire, du CP au CM2, ont participé cette année à l’appel à projet scolaire lancé par le Parc d’Armorique dont le thème était : « La nuit, est-ce que tout le monde est endormi ? ». Les élèves se sont réunis ce mardi 17 juin au domaine de Menez Meur pour partager leur travail et leurs découvertes autour de la vie nocturne et de son importance pour de nombreuses espèces (dont la nôtre !).
Toute l’année scolaire, des élèves des écoles de Lopérec, Hanvec, Quimerc’h, Pont-de-Buis lès Quimerc’h et du collège de Sizun ont construit un projet lié à la découverte de l’importance de la nuit pour la biodiversité avec le soutien pédagogique, logistique et financier du Parc. Des sorties (en journée ou nocturnes !) et des interventions en classe leurs ont été proposées tout au long de l’année. Point d’orgue tant attendu par les participants : la grande journée de restitution qui s’est tenue ce mardi 17 juin au domaine de Menez Meur, maison du Parc et du Geopark.
Des étoiles dans les yeux des 150 participants
Depuis 2013, en partenariat avec le Ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, le Parc d’Armorique propose aux écoles élémentaires et aux collèges de son territoire de participer à un appel à projet scolaire qui met en avant chaque année une nouvelle thématique. Après avoir percé les secrets des pierres en 2023-2024, c’est sur la vie nocturne que les écoliers ont planché en 2024-2025. Une thématique au coeur de l’action du Parc d’Armorique qui intervient aux côtés des communes pour préserver la qualité du ciel et de l’environnement nocturne sur notre territoire qui figure parmi les secteurs les plus préservés en Bretagne.
La journée de restitution : un réseau d’échange des savoirs !
Tous les élèves participants se sont retrouvés au Domaine de Menez Meur ce mardi 17 juin. Après une balade nature à la découverte de la flore et des animaux domestiques et sauvages du domaine, chaque classe a présenté son projet avec un « pitch » avant d’accueillir les autres élèves sur leur stand respectif lors d’un grand marché des connaissances :
- Les élèves de CE2-CM1-CM2 de l’école primaire publique de Lopérec ont crée une carte sensible recensant avec beaucoup de créativité et de poésie les expériences vécues et leurs ressentis durant les sorties nocturnes qu’ils ont effectué cette année sur leur Aire Terrestre Éducative (ATE) aux côtés du guide nature Thibaud Leloup (Dizolo Nature).
- L’une des classes de 6ème du Collège François Collobert de Pont-de-Buis lès Quimerc’h s’est intéressée aux rapaces nocturnes. Après avoir organisé une « Nuit de la chouette » dans leur collège, les élèves ont proposé un atelier d’observation au microscope des pelotes de rejections des rapaces mais également un atelier créatif de gravures auquel tous les enfants se sont essayés !
- Des élèves de 6ème du Collège du Val d’Elorn à Sizun se sont questionnés sur la nuit à travers des ateliers philo pour explorer les imaginaires, les peurs et les rêves qui peuplent la nuit. Ils ont exposé leurs dessins et de talentueux haïkus sur leur stand et invité les autres élèves à prendre la plume à leur tour pour partager leurs rêves et ce que la nuit représente pour eux.
- La classe de CM1-CM2 de l’école Josette et Jean Cornec à Pont-de-Buis lès Quimerc’h ont joué un spectacle d’ombres chinoises inspiré par les salamandres découvertes sur leur Aire Terrestre Éducative (ATE) du jardin de Kerval. Du décor réalisé avec la technique du Tataki-zomé, aux marionnettes de papier en passant par l’histoire de la petite salamandre à la recherche de sa queue, tout est né de l’imagination des élèves avec le soutien de la conteuse Aziliz Sotin.
- Les élèves de CM1-CM2 de l’école Per Jakès Hélias à Hanvec sont partis aux côtés de Bretagne Vivante à la recherche des mammifères nocturnes qui vivent ou fréquentent leur Aire Terrestre Éducative. Hérissons, chauves-souris, chevreuils, salamandres… étaient à l’honneur sur leur stand avec des jeux visuels et sonores d’identification, mais aussi des photographies de leurs observations nocturnes !
- Les classes de CM1 et CM2 de l’école Lucie Aubrac à Pont-de-Buis lès Quimerc’h ont choisi de mettre en lumière l’importance des phares pour les marins et la vie des skippers la nuit. Ils ont raconté leur visite du Sémaphore, du phare du Petit Minou et du phare du Portzic et édifié leur propre phare en papier mâché ! Ils ont même enfilé le costume de Jean Le Cam pour l’occasion afin de présenter leur projet lors des fameux « pitchs ».
Cette année encore, les équipes du Parc d’Armorique, leurs partenaires mais aussi les représentants de l’Éducation nationale présents ont été bluffés par les connaissances, l’enthousiasme, le courage et la créativité dont les élèves ont fait preuve lors de cette journée de restitution. Au fur et à mesure des ateliers où ils étaient tour à tour présentateurs, spectateurs et acteurs, les élèves ont gagné en confiance et partagé leurs connaissances.
Un grand merci à l’ensemble des élèves et leurs enseignants pour leur créativité. Mais également aux acteurs locaux qui sont intervenus dans les classes aux côtés des animateurs du Parc : Bretagne Vivante, Thibaud Leloup, Philomoos, l’Enhardie et la conteuse Aziliz Sotin.
Le nouvel appel à projet scolaire 2025-2026 est lancé !
A l’occasion de l’année de la mer, le Parc invite les écoles de son territoire à remonter ou descendre le fil de l’eau , à la recherche du lien entre la terre et le littoral, pour
répondre à la question : « Où la mer commence-t-elle ?«
Télécharger ici le dossier de candidature
Les écoles ont jusqu’au 10 novembre 2025 pour adresser leur candidature.
Retrouvez l’ensemble de l’offre pédagogique du Parc ici
Pour rallumer les étoiles…
En 2025, le Parc continue d’agir pour éclairer moins et mieux et ainsi protéger non seulement la biodiversité mais aussi notre cadre de vie.
Chauves-souris, loutres, blaireaux, hérissons, insectes… Environ 30% des animaux vertébrés et 70% des invertébrés vivent la nuit. C’est donc la majorité du vivant qui est nocturne en tout ou partie. Or l’éclairage artificiel perturbe le cycle de vie de toutes les espèces, humains compris ! Par exemple, les oiseaux et les insectes nocturnes se repèrent et s’orientent en fonction des étoiles ou de la lune. Ils sont attirés par les sources lumineuses artificielles et perdent leurs repères. Au contraire, d’autres espèces, comme beaucoup de chauves-souris, fuient la lumière et les divers éclairages constituent pour elles des barrières quasiment infranchissables qui fragmentent leur habitat.
Le Parc préserve cette trame noire, c’est-à-dire l’ensemble des continuités écologiques dans le noir, protégée