CTC POLYNÉSIE FRANÇAISE
La Chambre territoriale des comptes de Polynésie française a inscrit à son programme 2025, un contrôle portant sur le centre hospitalier de la Polynésie française et a procédé à sa mise en œuvre en application de l’article LO. 272-12 du code des juridictions financières. L’enquête porte sur l’année 2018 jusqu’à la période la plus récente.
Cet examen a conduit la chambre à émettre sept recommandations.
Avec près de 440 lits, le centre hospitalier de la Polynésie française est l’hôpital principal du territoire et assure à la fois les soins de base et spécialisés, ce qui permet de limiter les évacuations sanitaires.
Cependant, le CHPF fonctionne encore avec un statut administratif inadapté, ce qui complique la gestion. Une réforme est donc nécessaire pour le transformer et le doter notamment d’un conseil de surveillance indépendant. L’hôpital commence à adopter une gestion plus performante, avec un projet médical visant à regrouper les services par pôles et à renforcer la collaboration avec d’autres établissements. Des pistes d’amélioration sont proposées, comme la création d’une unité gériatrique et d’un service de post-urgence, ainsi que la préparation à une future certification qualité.
Le manque de personnel liée à l'absence de statut adapté pour les soignants, représente un défi pour l'établissement. Dans ces conditions, des médecins et des soignants préfèrent le secteur privé, aggravant les difficultés de recrutement. Malgré des efforts récents pour mieux gérer les finances, des réformes sont encore à conduire pour renforcer le contrôle de la gestion et le suivi budgétaire. La Chambre recommande d'accélérer les réformes, notamment pour fiabiliser les comptes et automatiser la facturation.
Sur le plan budgétaire, l’hôpital a alterné entre déficits et excédents depuis 2018. Il reste dépendant des subventions publiques pour équilibrer ses finances. Même si les dépenses ont augmenté, les recettes ont progressé davantage, ce qui montre une meilleure maîtrise des coûts. La Polynésie française gagnerait à réformer le système de financement de l'hôpital afin de lui donner plus de souplesse.