L’alternance de périodes de chaleur et de pluies favorise actuellement la prolifération des moustiques, dont le moustique tigre. Comment le reconnaître ? Est-il présent à Rezé ? Comment s’en prémunir ? On répond à vos questions.
À quoi ressemble le moustique tigre ?
D’origine tropicale, le moustique tigre est appelé ainsi en raison des zébrures contrastées noires et blanches qui parcourent son corps effilé et d’une ligne blanche sur le thorax. Il est de petite taille : environ 5 mm. Attention : d’autres espèces de moustiques sont plus ou moins « zébrées » et peuvent être confondues avec le moustique-tigre. En savoir plus.
Pourquoi faut-il s’en prémunir ?
À la différence de nos moustiques locaux, par ses piqûres, le moustique tigre peut être vecteur de maladies comme le chikungunya, la dengue ou zika. Il n’est pas, en lui-même, porteur de ces virus, il ne peut les transmettre que s’il a piqué, au préalable, une personne déjà infectée.
Est-il présent à Rezé ?
Depuis 2004, le moustique tigre colonise progressivement le territoire national. Il s’étend surtout dans des environnements périurbains, ainsi que dans des zones urbaines très denses. Fin 2024, 43 communes de la région des Pays de la Loire étaient colonisées, dont Rezé depuis 2021.
Il se développe dans toutes sortes de récipients et réservoirs artificiels où l’eau peut stagner : vases, cache-pots, fûts, bidons, bondes, rigoles, avaloirs pluviaux, gouttières, terrasses sur plots…
Quelles actions sont mises en œuvre pour lutter contre son expansion ?
Pour limiter le risque de transmission des virus par ce moustique, une surveillance renforcée est mise en œuvre du 1er mai au 30 novembre par l’Agence régionale de santé, en lien avec les préfets et les collectivités locales.
Des pièges pondoirs sont installés à Rezé depuis 2021. Disposés en différents points, ils sont observés régulièrement afin de détecter l’implantation du moustique tigre ou de surveiller son extension.
Chaque citoyen peut également être un acteur de la lutte contre la prolifération de ce moustique par le signalement de sa présence via un portail de signalement et la mise en œuvre de mesures de prévention simples.
Les bons gestes à adopter pour éviter la prolifération du moustique tigre :
- enlever tous les objets abandonnés dans le jardin qui peuvent servir de récipients ;
- vider une à deux fois par semaine les soucoupes (que vous mettez pour les petits oiseaux), vases, seaux ;
- remplir les soucoupes des pots de fleurs avec du sable ;
- vérifier le bon écoulement des eaux de pluie (gouttières…) ;
- entretenir le jardin ;
- couvrir (avec des moustiquaires, des voilages ou autres) toutes les réserves d’eau.
Aucune mesure isolée n’est efficace à 100%. C’est la somme de mesures individuelles et collectives qui permet de diminuer l’expansion.
Ces gestes s’appliquent aussi pour éviter la prolifération des moustiques classiques.
Un traitement est-il prévu à Rezé comme cela a été le cas à Bouguenais récemment ?
Aucun traitement n’est pour l’instant prévu à Rezé. Car aucun risque sanitaire n’a été identifié sur le territoire.
Lorsqu’un cas de dengue, chikungunya ou zika (des maladies transmissibles par piqûre du moustique tigre) est déclaré auprès des services de l’Agence régionale de santé, une enquête est menée pour évaluer le risque sanitaire. Cette évaluation peut mener à la réalisation d’un traitement par un pesticide sur un secteur restreint, uniquement en cas de risque sanitaire épidémiologique. Comme cela a été le cas à Bouguenais. Ce traitement a pour objectif d’éviter une épidémie de dengue, chikungunya ou zika par piqûres de moustiques tigres adultes. Les gestes pour éviter la prolifération des moustiques restent l’action la plus efficace.