Meilleurs albums de B. B. King à écouter absolument ! - CulturAdvisor

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Le 16 septembre 2025, nous célèbrons le centenaire de la naissance de B.B. King, le roi du blues. Chanteur et guitariste hors pair, il a révolutionné le jeu de son instrument, avec sa guitare surnommé Lucille, notamment grâce à sa pratique unique du vibrato. Un immense musicien dont l’influence s’étend bien au-delà du blues. Ainsi, Eric Clapton, les Rolling Stones et bien d’autres lui doivent une part essentielle de leur inspiration. L’occasion de parcourir une carrière foisonnante où s’entrelacent enregistrements mythiques, concerts mémorables et collaborations marquantes. Voici donc notre sélection, certes subjective et non exhaustive, des meilleurs albums de B. B. King à écouter absolument, en vinyle de préférence !

Playlist des meilleurs albums de B. B. King à écouter absolument !

Singin’ the Blues (1957)

Singin’ the Blues recueille, dans une élégante économie de moyens, les premières fulgurances d’un chanteur/guitariste qui allait redéfinir le blues moderne. Publié sur le label Crown à la fin des années 1950, cet album compile des singles enregistrés entre 1951 et 1956 — autant de petites leçons d’intensité où la voix plaintive de B.B. King et ses bends à la guitare guitare racontent l’infini des blessures et des consolations.

On y retrouve des pièces qui sont déjà des classiques : 3 O’Clock Blues, You Know I Love You, Please Love Me — des succès R&B qui témoignent d’une écriture simple et d’un phrasé inoubliable. Ainsi, Singin’ the Blues est la première carte d’identité sonore d’un maître, un recueil où chaque solo éclaire l’influence qu’il exercera sur le jazz, le rock et la soul à venir.

Three O’ Clock Blues (1952 Original Version) · B. B. King. (Meilleurs albums de B. B. King à écouter absolument !).

King of the Blues (1960)

Avec King of the Blues, B. B. King affirme dès 1960 une autorité incontestable sur le langage du blues moderne. Paru sur le label Crown, l’album rassemble des titres enregistrés entre 1959 et 1960 aux studios Radio Recorders de Hollywood, et met en lumière un musicien déjà maître de son art.

Dès I’ve Got a Right to Love My Baby ou What Way to Go, on retrouve cette alliance singulière entre la voix habitée de King et son jeu de guitare incisif, où chaque note semble porter la mémoire du blues. Entouré de musiciens aguerris, parmi lesquels le pianiste Lloyd Glenn et des sections de cuivres subtilement arrangées par Maxwell Davis, King donne à son blues une ampleur orchestrale rare.

I’m King ou Partin’ Time comptent parmi les sommets de l’album : plaintes magnifiées par un phrasé tendu, des cuivres veloutés et une rythmique discrète mais implacable.

I’ve Got a Right to Love My Baby · B.B. King. (Meilleurs albums de B. B. King à écouter absolument !).

Live at the Regal (1965)

Enregistré le 21 novembre 1964 au Regal Theater de Chicago, Live at the Regal demeure l’un des sommets de la carrière de B. B. King et une pierre angulaire de l’histoire du blues. Paru l’année suivante chez ABC Records, l’album saisit toute la ferveur d’un public acquis à la cause du « King of the Blues », et la manière dont l’artiste savait tenir une scène.

Dès Every Day I Have the Blues, le ton est donné : voix chaude, ample, tour à tour suppliante et triomphante, soutenue par une section de cuivres efficace et une rythmique sobre mais tendue. King dialogue avec sa guitare Lucille comme avec un personnage à part entière, faisant alterner plainte et éclat, émotion et virtuosité. Sweet Little Angel ou How Blue Can You Get? comptent parmi les instants les plus bouleversants de ce concert d’anthologie.

Devenu au fil du temps une référence absolue, célébré par la critique et inscrit au Registre national des enregistrements aux États-Unis, Live at the Regal reste un modèle de présence scénique et de communion avec le public.

Every Day I Have The Blues (Live At The Regal Theater, Chicago, 1964) · B.B. King. (Meilleurs albums de B. B. King à écouter absolument !).

Blues Is King (1967)

Enregistré le 5 novembre 1966 au International Club de Chicago, Blues Is King capture B. B. King à la fois au sommet de sa puissance musicale et dans l’intimité exaltée d’un concert de blues. Sorti en 1967 sur le label BluesWay, il offre une prestation live où la voix charnue du chanteur se mêle aux éclats incisifs de sa guitare, dans une communion unique avec son public.

Le disque regroupe dix titres — du fer de lance Waitin’ on You en passant par Tired of Your Jive jusqu’à Baby Get Lost — qui témoignent de la maîtrise de King, tant dans les moments d’intensité que dans les instants de douceur.

Entouré de musiciens solides (son groupe comprend notamment Sonny Freeman à la batterie, Kenneth Sands à la trompette et Louis Satterfield à la basse), il sait jongler entre les silences, les crescendos et les dialogues avec son audience.

Baby, Get Lost (Live At The International Club, Chicago/1966) · B.B. King. (Meilleurs albums de B. B. King à écouter absolument !).

Live & Well (1969)

En 1969, B.B. King, déjà sacré roi du blues, nous offre avec Live & Well le double visage de son génie. Il y a là l’énergie brute de la scène et la finesse du studio. Enregistré en partie au mythique Village Gate de New York, l’album capture l’alchimie unique entre l’artiste et son public. La face Live vibre d’une intensité rare, portée par des titres comme Sweet Little Angel ou Why I Sing the Blues, où la voix chaude et les riffs envoûtants de King transcendent le blues en une expérience presque sacrée. La face Well, enregistrée en studio, révèle une autre facette : celle d’un musicien en pleine exploration, entouré des meilleurs jeunes talents du blues. Ici, B.B. King ose des arrangements plus sophistiqués, mêlant R&B et funk, sans jamais trahir l’âme de sa musique.

Sweet Little Angel (Live (Village Gate)) · B.B. King. (Meilleurs albums de B. B. King à écouter absolument !).

Live in Cook County Jail (1971)

Enregistré en septembre 1970 dans la prison de Cook County à Chicago, l’album Live in Cook County Jail de B.B. King est l’un des grands disques live du bluesman. Moins souvent cité que Live at the Regal, il mérite pourtant l’attention pour la qualité de son interprétation et l’atmosphère unique de ce concert devant un public de détenus.

B.B. King y livre une prestation sobre et maîtrisée, où sa voix et sa guitare Lucille s’expriment avec une clarté remarquable. Le répertoire, mêlant classiques et titres plus récents comme The Thrill Is Gone, est servi par des arrangements efficaces et une section rythmique solide. L’album, qui a atteint la première place des charts R&B en 1971, témoigne du talent de King pour captiver son auditoire, même dans un cadre aussi inhabituel.

The Thrill Is Gone · B.B. King. (Meilleurs albums de B. B. King à écouter absolument !).

Blues on the Bayou (1998)

Blues on the Bayou, sorti en 1998, marque un retour aux sources pour B.B. King. À 73 ans, le roi du blues décide de produire lui-même son disque et d’enregistrer en Louisiane, loin des artifices des studios high-tech. Le résultat ? Un album dépouillé, presque intime, où Lucille et la voix chaude de King retrouvent l’essentiel : l’émotion brute, le groove lent, les silences qui parlent. « J’ai voulu revenir aux basiques« , confie-t-il dans les notes du livret. Pas de fioritures, pas d’overdubs, juste du blues pur, enregistré en quatre jours, comme au temps des débuts.

Les quinze titres, pour la plupart signés King, oscillent entre standards revisités et compositions originales qui sonnent déjà comme des classiques. On y retrouve cette alchimie rare entre la guitare expressive du maître et une section rythmique en parfaite osmose. Blues on the Bayou a d’ailleurs été récompensé par un Grammy en 2000, preuve que la simplicité, quand elle est servie par un tel artiste, peut devenir une forme de perfection.

Bad Case Of Love · B.B. King. (Meilleurs albums de B. B. King à écouter absolument !).

One Kind Favor (2008)

One Kind Favor, dernier album studio de B.B. King sorti en 2008, est un retour aux sources aussi sobre qu’émouvant. Produit par T Bone Burnett, ce disque épuré laisse la place à l’essentiel : la voix craquelée mais toujours puissante du roi du blues, et les phrases inimitables de Lucille, sa fidèle guitare. Fini les productions surchargées et les duos clinquants, place à un blues brut, presque nu, où chaque note résonne comme un testament.

Le répertoire, composé de standards revisités (Blind Lemon Jefferson, Leroy Carr) et de titres originaux, est servi par un groupe de musiciens d’exception – Jim Keltner à la batterie, Nathan East à la contrebasse, Dr. John au piano. King y déploie une intensité rare, comme s’il savait que ce serait l’un de ses derniers enregistrements. L’album, récompensé par un Grammy, est une leçon de simplicité et de vérité : le blues, quand il est joué avec le cœur, n’a pas besoin d’artifices pour toucher l’âme.

Backwater Blues · B.B. King. (Meilleurs albums de B. B. King à écouter absolument !).

Le vinyle, une culture

Si vous n’avez pas encore succombé au retour du vinyle, qui n’a par ailleurs jamais disparu, il est temps de vous y mettre.

Bien plus qu’un simple objet, il séduit de plus en plus, néophytes et passionnées, par la qualité de ses pochettes, sa fidélité sonore et la richesse du son.

De plus, il permet de se réapproprier l’instant et de prendre le temps.

Platine vinyle. (Meilleurs albums de B. B. King à écouter absolument !).

Tout commence par ce petit rituel, où l’on choisit son disque, puis on extrait la galette de sa pochette et de son étui en plastique. Il faut ensuite la poser sur la platine, positionner soigneusement l’aiguille, savoir apprécier son crépitement si caractéristique, s’assoir et écouter, en parcourant la jaquette.

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Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne écoute.

Hakim Aoudia.

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Hakim Aoudia