Comment coopérer entre territoires... avec les citoyens ?

Lors des 15ᵉ Rencontres des conseils de développement à Toulouse, cet atelier a exploré les conditions de réussite de la coopération interterritoriale. À partir d’exemples concrets portés par les conseils de développement, les participants ont réfléchi à la manière d’associer pleinement les citoyens à des dynamiques qui dépassent les frontières administratives.

Des expériences concrètes pour penser la coopération

L’atelier a réuni des participants issus de territoires très différents – métropolitains, ruraux, littoraux ou transfrontaliers – autour d’une même question : comment renforcer les coopérations entre territoires, avec et pour les citoyens ?

Chacun a d’abord réfléchi individuellement à une expérience ou un projet mené sur son territoire. Celles et ceux qui le souhaitaient ont ensuite collé un post-it sur une grande carte de France affichée en salle, avant de présenter leur exemple au groupe.

Ces témoignages ont constitué un point de départ concret pour engager les discussions en sous-groupes. Les participants se sont appuyés sur des démarches déjà engagées comme par exemple à Lorient, avec la diffusion d’un livret régional de dix recommandations pour faciliter la vie associative, librement réutilisable par d’autres conseils de développement ; le groupe national inter-codev sur l’eau, qui a travaillé sur un bien commun dépassant les périmètres intercommunaux ; la métropole de Toulouse et les codev voisins réunis autour du projet de Service express régional métropolitain (SERM) ; ou encore les conseils de développement lorrains, également engagés sur le SERM et sur les grands enjeux de mobilité régionale.

À partir de ces expériences, les participants ont analysé ensemble les :

• défis de la coopération interterritoriale,
• les conditions de réussite,
• la place spécifique des conseils de développement dans ces démarches.

Les défis évoqués sont multiples : travailler sur des enjeux qui dépassent les périmètres institutionnels (eau, mobilité, énergie…), faire dialoguer des territoires aux priorités différentes, maintenir la coopération dans la durée ou encore rendre visibles les bénéfices pour les habitants.

Selon les participants, pour réussir, la coopération doit reposer sur quelques ingrédients essentiels :

Les conseils de développement, facilitateurs du « faire ensemble »

Au fil des échanges, un constat s’est imposé : les conseils de développement ont un rôle clé à jouer dans ces coopérations.

Leur action permet de relier les échelles – locale, intercommunale, régionale – tout en gardant la voix des habitants au cœur des démarches. Ils traduisent les usages et besoins concrets des citoyens, favorisent la transversalité entre politiques publiques, et garantissent la prise en compte du long terme. Leur implication renforce la légitimité démocratique des projets interterritoriaux et leur acceptabilité auprès des habitants concernés.

Tous les groupes ont également souligné la reproductibilité de ces démarches, à condition d’adapter la méthode au contexte local et de documenter les expériences pour en faciliter la diffusion.

L’atelier s’est conclu par un mur des idées, où les participants ont complété la phrase suivante : « Pour coopérer entre territoires avec les citoyens, il faut… »

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Cet atelier a montré que la réussite d’une coopération interterritoriale tient moins aux structures qu’à l’envie de faire ensemble et à la capacité de chaque territoire à transformer ses interdépendances en leviers d’action collective.