Les jardins du Roi d'Alan Rickman : le film où il faut démêler le vrai du faux ! - CulturAdvisor

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Il est assez peu probable que vous ayez l’opportunité de voir ce film dont la carrière risque d’être bien courte, compte tenu de l’unanimité des critiques à son égard ! Alors, pourquoi en parler ? Juste parce qu’il pose une question intéressante sur la « vérité » au cinéma : « Une image juste ou juste une image ? » selon l’aphorisme de Jean-Luc Godard. Les jardins du Roi d’Alan Rickman avec Kate Winslet et Matthias Schoenaerts : le film où il faut démêler le vrai du faux !

Une belle histoire

Pourtant, Les Jardins du Roi nous conte une belle histoire, plutôt bien jouée, avec le réalisateur du film (l’anglais Alan Rickman) enfilant l’habit de Louis XIV. L’histoire d’une jeune jardinière, Sabine de Barra (Kate Winslet), qui réalisa sous la tutelle du grand maitre André Le Nôtre, une des pièces les plus extravagantes des jardins de Versailles, une salle de bal en plein air appelée « Le bosquet des rocailles« . La volonté, l’ingéniosité et le charme de la séduisante veuve vont triompher, un à un, de tous les obstacles naturels, ou conçus par la malignité humaine, et l’on se réjouit de découvrir l’audace et le talent d’une artiste injustement oubliée de l’Histoire, comme le furent tant d’autres. Le cinéma rétablirait-il enfin la vérité, comme il le fit pour Artémisia, Camille Claudel ou Séraphine ?

Les jardins du Roi d’Alan Rickman avec Kate Winslet et Matthias Schoenaerts : le film où il faut démêler le vrai du faux !

Tout est faux

Le problème, c’est que tout est faux ! Si la « Rocaille » existe bien à Versailles, Sabine de Barra n’a jamais existé et il n’y avait, selon toute vraisemblance, aucune architecte-jardinière au siècle de Louis XIV ! Bien sur, il s’agit d’une fiction cinématographique, mais fiction ne peut signifier « faux » historique. Sauf à vouloir, un peu trop abusivement, exploiter le thème narratif de la femme oubliée de l’Histoire !

Le plus beau mensonge ne saurait atteindre la vérité !

La magie du conte s’effondre alors, et il reste le récit d’une femme amoureuse, traumatisée par la mort accidentelle de sa fille, psychologie un peu facile pour justifier cette volonté de réussir au sein d’une société de cour, par ailleurs intelligemment décrite par « ce film qui ment » (le caractère inventé de Sabine de Barra n’est nulle part précisé dans le générique du film…)

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Par Gérard Poitou. MagCentre.

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