Publié le 07.10.2024| Mis à jour le 20.12.2024
Il y a un an, une attaque sans précédent perpétrée par le Hamas et plusieurs groupes armés en Israël faisait 1 200 victimes, et plus de 250 otages, traumatisant tout un pays et provoquant une onde de choc inédite. Très vite, Israël lançait une offensive d’une violence inouïe sur Gaza. Douze mois plus tard, le bilan est tragique. Au moins 101 otages sont encore entre les mains du Hamas. Plus de 42 000 Palestiniens ont été tués dans l’enclave gazaouie, que l’armée israélienne plonge dans la catastrophe humanitaire comme nous le rapportent nos partenaires sur place, dont la vie est constamment menacée.
Pour Virginie Amieux, présidente du CCFD-Terre Solidaire, : « les terribles événements du 7 octobre 2023 ne marquent pas le début d’un nouveau conflit, mais la nouvelle étape tragique d’une guerre qui n’a que trop duré et que la communauté internationale avait fini par ignorer, empêchant toute coexistence pacifique entre deux peuples ».
« Alors que les violations des droits et de la dignité humaine se multiplient, alors que la justice internationale demande des comptes à ceux qui ont plongé leurs pays dans le chaos, force est de constater la faiblesse de la plupart des gouvernements occidentaux, dont la France, à agir pour une paix réelle et durable. »
Un an après, nous sommes face à un paradoxe : suite aux récentes décisions et initiatives de la Cour internationale de Justice et de la Cour pénale internationale, le droit international a agi comme une boussole morale et sert désormais de véritable feuille de route pour la paix ; pourtant, ce même droit continue d’être piétiné, et l’impunité continue de régner, en partie du fait de l’incapacité de la communauté internationale à le faire respecter. La récente escalade du conflit entre Israël et le Hezbollah, faisant plus de 1000 victimes libanaises en quelques jours, en est une nouvelle et triste preuve.
Ainsi, face à cette guerre qui entre dans sa seconde année, face à la régionalisation en cours du conflit, le CCFD-Terre Solidaire réaffirme sa solidarité avec toutes les populations affectées en Israël, en Palestine et au Liban, et appelle encore une fois à la libération de tous les otages et à un cessez-le-feu immédiat et durable dans la bande de Gaza et au Liban.
« La leçon du 7 octobre, c’est que nous ne pouvons plus détourner le regard sur ce qui se passe en Israël et en Palestine. Ce conflit est devenu un puissant symbole d’injustice et si on ne s’attaque pas à ses causes profondes nous sommes condamnés à demeurer les spectateurs impuissants de nouveaux massacres. Israéliens et Palestiniens ont le droit le plus absolu de vivre en paix et en sécurité. Il y a urgence à faire cesser les armes et œuvrer activement à construire une paix fondée sur la justice, la réconciliation, les droits humains et le droit à l’auto-détermination du peuple palestinien. Cette paix n’est pas impossible. Mais elle demande du courage. La France doit y prendre toute sa part, » conclut Virginie Amieux.
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