Publié le 24.04.2025
Dans de nombreux pays, des communautés s’opposent à des projets extractifs qui menacent leurs terres, leur environnement, leur avenir. Mais leur refus reste trop souvent sans effet : leur voix est contournée, ignorée, parfois réprimée. Que vaut le consentement quand l’extractivisme avance coûte que coûte ? Découvrez « Terres pillées & droits piétinés », une infographie animée qui met en lumière cette réalité méconnue.
Une réalité peu visible aux impacts bien réels
Nos téléphones, nos voitures électriques, nos bijoux… Derrière ces objets du quotidien se cachent une extraction massive et intensive des ressources naturelles, ainsi qu’un ravage environnemental (destruction des écosystèmes, pollution des cours d’eau, etc.).
Mais une autre réalité, plus invisible encore, se joue aussi : le non-respect du consentement des populations locales. Accaparements des terres et richesses, déplacements forcés, menaces et intimidations… Leurs «non» ne sont pas suffisamment entendus !
2 millions
Entre 2000 et 2018, 200 projets hydroélectriques ont entraîné le déplacement de 900 000 à 2 millions de personnes, principalement en Asie.
2000
Plus de 2 000 défenseurs de l’environnement ont été assassinés ces 20 dernières années.
Une infographie animée pour plonger dans l’extractivisme et ses conséquences
Pourtant, le droit au consentement libre, informé et préalable est reconnu par le droit international, notamment pour les peuples autochtones. En théorie, aucun projet ne devrait voir le jour sans l’accord des populations concernées. En pratique, ce principe est souvent bafoué : délais courts voire inexistants, informations incomplètes, absence d’interprètes…
C’est cette réalité qu’explore l’infographie « Terres pillées & droits piétinés : quand dire non ne suffit pas« réalisée en partenariat avec le média « Qu’est-ce qu’on fait !?« . A l’aide de chiffres, de cas concrets et de dilemmes moraux proposés à l’internaute, elle éclaire sur la manière dont l’extractivisme s’impose sans réel dialogue, au mépris des droits humains et de l’environnement.
Vous pouvez agir : signez notre manifeste
A notre échelle, nous pouvons tous agir pour défendre le droit des populations à dire « non ». Participez à une action collective en signant le manifeste du CCFD-Terre Solidaire pour obliger le gouvernement français à mettre un terme aux pratiques destructrices des multinationales extractives.
Cette infographie est le fruit d’un partenariat entre « Qu’est ce-qu’on fait !? » et le CCFD-Terre Solidaire / Texte : Léa Pruvoost / Illustrations : Rafaelle Fillastre