Extractivisme : Et si ça se passait en bas de chez vous ? - CCFD-Terre Solidaire

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Quelle réaction auriez-vous si une grande multinationale faisait irruption dans votre quartier ou dans un lieu incontournable de votre quotidien pour extraire des ressources naturelles ? C’est le concept de cette série de 3 vidéos sur l’extractivisme que nous dévoilons ce mois-ci dans le cadre de notre campagne : « Abus des multinationales : on devrait tous pouvoir dire non ».

Place du Capitole : quand l’extractivisme envahit la ville

Le cas de la Place du Capitole à Toulouse, bien connue des étudiants, est une représentation des cas d’extractivisme les plus communs : une mine à ciel ouvert.
A l’exception près que cette place se trouve en plein centre-ville et est bordée d’une multitude de commerces et d’habitations. Une présence qui n’a pourtant pas empêché la société chinoise MMG de déloger les habitants de Las Bambas, au Pérou, pour y construire une gigantesque mine de cuivre.

Et en vrai ça donne quoi ?

En effet depuis 2015, les habitants de la province péruvienne de Cotabambas dénoncent les conséquences dévastatrices de ce corridor minier sur l’environnement et la violation des accords en place, censés dédommager les populations affectées par cette course à ”l’or rouge”. En effet, le cuivre est aujourd’hui très convoité et utilisé pour l’industrie électronique et le développement des énergies renouvelables.
De la même façon, le groupe EDF a lancé, en 2015, un projet de construction de parc éolien sur les terres de la communauté mexicaine zapotèque, au mépris du consentement libre et éclairé de la population vivant sur ces terres.


Parce que oui, extractivisme signifie aussi déplacements forcés de populations, perte de leurs moyens de subsistance et bouleversement de leurs modes de vie !

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Chambord ravagé : quand l’extractivisme met à terre la forêt

La vidéo du château de Chambord, bijou du patrimoine français, témoin d’un demi-millénaire de culture et d’histoire, nous rappelle qu’aucun lieu, aussi symbolique soit-il, ne saurait être épargné par les mégaprojets des multinationales.
Si le parc de Chambord est encore épargné, ce n’est pas le cas des nombreuses autres forêts victimes de l’extractivisme. Entre 2005 et 2015, l’Amazonie a perdu 9% de sa surface en raison de l’exploitation minière. Gourmandes d’espace, les agro-industries sont l’une des causes principales de défrichement et de déforestation du “poumon de la planète”.

Et en vrai ça donne quoi ?


Les mégaprojets extractifs s’accompagnent de nombreuses infrastructures afin d’assurer l’exploitation et le transport des ressources extraites en premier lieu. Ainsi, usines, voies ferrées, routes, ou encore complexes portuaires défigurent les espaces naturels pour transformer et acheminer les précieux minerais. C’est le cas de la voie ferrée construite par l’entreprise Vale depuis le complexe minier de Carajàs au nord du Brésil, traversant à la fois bassins de population, zones de préservation environnementale, territoires autochtones et une partie de l’Amazonie

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La Seine asséchée : quand l’extractivisme s’en prend aux fleuves


Assèchement, pollution,… Les fleuves, cours d’eau, lacs et autres ressources hydriques sont bien souvent des victimes collatérales des activités extractives, alors même qu’ils sont primordiaux pour la survie des populations locales. Certains d’entre eux sont bien souvent sacrés pour ces communautés.


Dans cette dernière vidéo, le cas de la Seine, emblème de la capitale, fait écho à cette réalité. Les activités extractives ont des besoins astronomiques en eau pour leur fonctionnement : elle est utilisée lors de certains procédés d’extraction (fracturation hydraulique par exemple), pour le traitement ou encore pour le transport des ressources.

Les industries rejettent, en parallèle, des substances toxiques qui se retrouvent fréquemment dans les cours d’eau, menaçant ainsi la biodiversité et la santé des riverains. A cela s’ajoutent les conséquences dévastatrices sur la faune et la flore environnantes ou encore les baisses des rendements des cultures agricoles normalement irriguées.
Contrairement à l’idée que l’on peut s’en faire, l’extractivisme ne se limite pas seulement aux minerais, mais englobe tout type de ressource naturelle. L’eau ne fait donc pas exception à cette logique : c’est ce que l’on observe notamment avec la multiplication des barrages hydroélectriques qui affectent les écosystèmes et les moyens de subsistance des populations locales.

Et en vrai ça donne quoi ?

Difficile d’imaginer que des fleuves de grande envergure puissent être dans une situation aussi critique. Et pourtant… c’est le cas du Mékong, un fleuve gravement impacté par la surpêche et la multiplication de barrages hydro-électriques.

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Contre l’extractivisme, nous pouvons tous agir

N’attendons pas que ces vidéos deviennent une réalité.  Il est encore temps de dire NON à ce modèle destructeur.  Rejoignez la campagne du CCFD-Terre Solidaire “Abus des multinationales : on devrait tous pouvoir dire non” pour défendre le droit des populations à décider de leur avenir, protéger leurs territoires et construire un monde plus juste et durable, en signant le manifeste.

Je signe le manifeste

En savoir plus sur les vidéos :

“A des kilomètres, c’est une image. Sous nos yeux, c’est bien réel”. Tel est le concept imaginé et développé par Fred&Farid Paris, produit par [Ai]magination pour cette série de vidéos. Réalisées à l’aide de l’intelligence artificielle, celles-ci montrent visuellement l’impact de l’extractivisme sur notre quotidien, un impact difficile à appréhender lorsque l’on vit à distance des sites directement touchés par l’extraction intensive.

Photo de couverture : Fred&Farid

Recapiti
Adele Amrar