Jean-Philippe Jacob, formateur également, explique « que la santé mentale pâtit d’un excès d’écran. Cela provoque aussi des troubles de l’oralité, de concentration, de surpoids, de vue, d’isolement et donc de dépression. Et cela perturbe le sommeil… et nous savons que le sommeil, c’est la base, avec un mauvais sommeil on fonctionne mal ».
Au tour de l’assemblée de réfléchir aux problématiques…
Quand on regarde son téléphone, on est victime de captologie car « je ne sais pas m’arrêter », « je suis dans mon monde », « quand je joue, je me sens enfermé », « j’échappe à la réalité », « je perds la notion du temps »… D’autres problématiques soulevées impactent considérablement notre humeur : « le cyber harcèlement », « quand je joue aux jeux vidéo, je m’énerve ! », « on ne sait pas toujours à qui on a affaire car il y a de faux profils », « on n’est plus créatif », « les écrans nous manipulent »…
En matière de danger, Thibault pointe le fait que l’esprit critique est mis à mal par les réseaux sociaux. Il alerte sur le fait de rester vigilant par rapport aux biais cognitifs (les préjugés) et de confirmation (nous recevons des informations qui valident ce qu’on pense). Et, « d’ici 6 ans, vous serez majeurs. Et quand on devient majeur, que se passe-t-il ? On a le droit de vote… alors il faut être capable de se protéger des dérives sectaires, de l’intelligence artificielle… »
En matière de solutions, les idées fusent…
« On aimerait passer plus de temps en famille », « on peut jouer à des jeux de société, aller au musée, au restaurant… », « j’aimerais faire plus de sport », « il faut installer un contrôle parental », « sortir, faire des activités dehors », « ne pas regarder le téléphone le soir », « on peut se fixer une limite de temps », « cuisiner en famille »…
À la fin de la séance, l’équipe de la direction de l’Éducation et de la Jeunesse compile toutes les idées. « Nous allons tout synthétiser, étudier et ferons un retour aux proviseurs des quatre collèges qui nous auront accueillis… et nous construirons un kit à destination des familles et des collégiens pour adopter de meilleures pratiques de consommation des écrans. »
Une matinée placée sous le signe de l’échange, du partage avec des participants intéressés et motivés pour réfléchir et trouver des solutions à cette surconsommation des écrans. Un bon début !
Édith Combe